À 85 ans, Mohamed Chelhi attend toujours de recevoir ses indemnités de la part de l’Etat français. Ce tirailleur marocain, qui a combattu au sein de l’armée française pendant la Seconde Guerre mondiale, est aujourd’hui admis à l’hôpital militaire de Rabat pour un suivi médical intense. «Mon père a consacré des années de sa vie à défendre la France. Malheureusement, il n’a toujours pas reçu ses indemnités promises par l’Etat français, il y a tout juste quelques mois. Après son dévouement et son abnégation, mon père se retrouve face à l’ingratitude et l’indifférence», déplore sa fille, Aziza Chelhi. En juillet dernier, la France avait annoncé que les anciens combattants marocains vont pouvoir profiter de l’alignement des pensions de retraite sur celles de leurs homologues français. Une injustice qui a trop duré et que les anciens combattants marocains ont cru, à tort, à sa fin lors des festivités du 14 juillet. Mohamed Chelhi avait fait la Une d’ALM dans l’édition N°2222.