24 heures

Algérie: pressions sur « Liberté »

Les personnes convoquées sont l’ancien et l’actuel directeur de publication, Abrous Outoudert et Farid Alilat, le rédacteur en chef Saïd Chekri, le chroniqueur Mustapha Hammouche, le célèbre caricaturiste Ali Dilem et deux journalistes du quotidien, Rafik Benkaci et Mourad Belaïdi. Farid Alilat et Saïd Chekri sont appelés à se rendre au commissariat central d’Alger pour la seconde fois en moins d’une semaine, pour être auditionnés, à l’instar de leurs collègues, par des officiers du service pour « atteinte aux personnes », qui relève de la brigade criminelle. Ces auditions, qui à chaque fois, durent plusieurs heures, gênent sérieusement le fonctionnement du journal pour la préparation de l’édition du lendemain, les personnes convoquées étant tenues de se présenter en même temps. « On tente de nous vider la rédaction », s’est plaint le rédacteur en chef de « Liberté ». Comme les convocations du 26 août, celles reçues lundi ont été rédigées et envoyées sur instructions du parquet. Il s’agirait donc d’une nouvelle autosaisine que le procureur de la République aurait décidée suite à la publication d’articles jugés « diffamatoires ». C’est au moment de leur audition que les journalistes convoqués prendront connaissance des écrits incriminés. Au total, la rédaction de « Liberté » a été destinataire de 12 convocations de la police judiciaire en l’espace d’une semaine. Les premières auditions des journalistes de ce journal sont intervenues cinq jours seulement après le retour du journal dans les kiosques. Il n’était pas paru pendant trois jours en raison d’un conflit entre les quatre imprimeries d’Etat et six des plus gros quotidiens de la presse algérienne. Quatre des six titres frappés de suspension le 18 août sont à nouveau disponibles. Il s’agit d' »El Khabar », de « Liberté », du « Matin » et depuis lundi du « Soir d’Algérie », en attendant la réparution de « L’Expression », annoncée comme imminente, et celle d' »Erraï ». Mais après l’obstacle des imprimeries, certains des journaux suspendus sont soumis à de nouvelles épreuves. Tandis que « Liberté » est soumis à une avalanche de convocations de la police judiciaire, le directeur du « Matin », Mohamed Benchicou, est mis sous contrôle judiciaire et interdit de sortie du territoire nationale. Il aurait été surpris en possession de bons de caisse en dinars algériens à son retour en Algérie, après un bref voyage à l’étranger. A ce sujet, le syndicat des douanes algériennes -officiellement seules habilitées à constater le délit- s’est désolidarisé de l’instruction en cours en affirmant qu’il n’existait pas de raison de poursuivre le directeur du « Matin ».

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