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Algérie : Reddition des islamistes armés ?

Des journaux font état, depuis la semaine dernière, de la reddition d’islamistes armés à la suite de tractations avec les autorités algériennes, tandis qu’une partie de la presse met en doute ces informations, n’hésitant pas à les qualifier de « rumeurs », citant des sources militaires.
Le quotidien “Liberté” avait annoncé, le 22 avril, que quelque 300 islamistes du GSPC, un groupe qui serait affilié au réseau international Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden, s’apprêteraient à se rendre aux autorités, après avoir déposé les armes.
Ces hommes se trouveraient dans des maquis disséminés dans dix départements, principalement Chlef, Médéa (200 km à l’ouest et 80 km au sud d’Alger), Jijel et Skikda (300 et 500 km à l’est d’Alger) et Bouira (Kabylie, 120 km au sud-est d’Alger), selon ce journal.
Plusieurs journaux ont rapporté que les « tractations » entre ces islamistes et les autorités ont abouti à l’installation de cantonnements proches des maquis pour accueilir ces hommes et leurs familles.
Dimanche, le quotidien “El Watan”, généralement bien informé sur les questions sécuritaires, a indiqué, citant des sources militaires, que ces informations étaient de simples « rumeurs » propagées par des proches de groupes islamistes armés. Le quotidien “Le Soir d’Algérie”, qui a fait état lundi de « prochaines redditions massives » d’islamistes armés dans l’est et le centre du pays, estime en revanche que des « tractations en sont certainement à l’origine », même si « aucun texte juridique ne sert de couverture à cette reddition de terroristes ». “La Nouvelle République”, également bien informé esur les questions sécuritaires, affirme que « l’armée n’a rien négocié » et qu' »aucune information n’a encore confirmé les redditions des terroristes ».
Toutefois, ce journal observe que dans la région de Jijel, où sont implantés des maquis du GSPC, des familles d’éléments de groupes armés « sont allées voir des militaires pour leur faire part de la volonté de reddition des leurs ».
Les sources militaires citées par “El Watan”, qui ont démenti tout contact avec le GSPC, ont expliqué que ces informations seraient « des ballons d’essai pour tester la réaction des autorités après l’élection présidentielle » qui a vu, le 8 avril, la réélection triomphale du président Abdelaziz Bouteflika avec 84,99% des voix.
Selon ces sources militaires, il s’agirait « tout simplement de faire pression dans le but de rééditer le scénario de janvier 2000 », quand M. Bouteflika avait utilisé son droit de grâce pour amnistier des milliers d’islamistes armés.
Des milliers d’autres avaient également pu quitter les maquis grâce à la loi sur la concorde civile votée en juillet 1999 et massivement approuvée par référendum en septembre de la même année. Le GSPC et le Groupe islamique armé (GIA), qui connaissent des dissidences, continuent leurs attentats en Algérie, mais les violences de ces groupes sont en nette régression depuis l’été 2003, selon des bilans établis à partir de décomptes officiels et de la presse.

• Abdellah Cheballah (AFP)

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