Une intervention du conseiller Mahmoud Archane, membre du groupe du Mouvement démocratique et sociale (MDS), devant une réunion de la commission de la Chambre des conseillers pour l’intérieur, les régions et les collectivités locales, a provoqué mardi la désapprobation de certains conseillers du groupe socialiste, en plaçant la menace terroriste qui plane sur le Maroc dans le contexte historique des années soixante. M. Archane a notamment affirmé que le réseau terroriste Belliraj, récemment démantelé, constitue un prolongement de certains mouvements qui visaient le régime marocain et tentaient de l’affaiblir. Des membres du groupe socialiste n’ont pas apprécié les propos de Mahmoud Archane selon lesquels l’extrémisme aurait des liens avec des courants gauchistes des années soixante. «A cette époque, a-t-il ajouté, d’importants lots d’armes avaient été saisis, dont l’un dépassait les cinq tonnes». M. Archane a souligné que la lutte contre le terrorisme ne doit pas être l’apanage des modernistes, particulièrement des laïcs, estimant que l’adhésion à la modernité ne doit pas être en contradiction avec les spécificités et les constantes culturelles, sociales et religieuses du Maroc. Les membres du groupe socialiste ont mis l’accent sur le rôle que la gauche avait joué dans l’histoire politique du Maroc au lendemain de l’indépendance, estimant que si la gauche est liée à certains évènements, c’est en raison de la répression que certaines de ses composantes avaient subi. Cette altercation verbale n’a pas eu de conséquence sur le déroulement de la séance.