24 heures

Bouabid : l’Istiqlal répond à l’USFP

Après plus d’un mois de la publication d’une première partie des mémoires de Abderrahim Bouabid par la presse USFP, le Parti de l’Istiqlal a décidé de réagir via sa publication arabophone "Al Alam" dans son édition d’hier mercredi. Sur deux pages du journal istiqlalien, on pouvait ainsi lire une réaction où les héritiers de Allal El Fassi répondent presque point par point aux passages concernant leur formation politique. Une réaction aussi où ils ont opté pour un ton visiblement soucieux de ménager l’USFP et surtout l’alliance entre les deux partis.
La réponse de l’Istiqlal, signée par un "militant" anonyme, est précédée d’un préambule où sont soulevées plusieurs questions à propos desdits mémoires, la date de leur rédaction, la langue utilisée à l’origine et s’ils n’auraient pas subi quelques modifications après la mort de leur auteur…
Le Parti de l’Istiqlal estime, dans sa réponse, qu’il ne serait pas fidèle à la vérité que d’affirmer que le gouvernement de Abdallah Ibrahim a été révoqué sans motif valable. Le texte va jusqu’à citer des aspects négatifs de ce gouvernement comme la répression de la presse au point de pousser le parti de Allal El Fassi à arrêter la publication d’"Al Alam". "C’est sous ce gouvernement qu’a été assassiné Abdelaziz Ben Driss, qu’a été dissous le parti communiste, qu’ont été emprisonnés Abderrahman Youssoufi et Fkih Basri et qu’avaient été restreintes la liberté et la pluralité syndicales", lit-on dans cette réplique.
Cette réponse commence par défendre l’action du Parti de l’Istiqlal à l’époque, son combat pour l’indépendance, son engagement pour de profondes réformes et les raisons qui lui ont permis un raz-de-marée lors des premières élections locales. Ces aspects, pour rappel, avaient fait l’objet de longs passages des mémoires de Abderrahim Bouabid qui présente notamment l’Istiqlal comme étant un opposant à toute réforme sérieuse au Maroc. Des attaques qui n’ont pas épargné non plus le leader istiqlalien Allal El Fassi, surtout en ce qui concerne les relations qu’entretenaient ce dernier et les Istiqlaliens en général, avec Ahmed Réda Guédira, conseiller de Feu Sa Majesté Hassan II, Prince héritier à l’époque. L’auteur de cette mise au point s’interroge sur cette "objectivité" qui a poussé Abderrahim Bouabid à abuser du "on dit" pour rapporter plusieurs faits attribués à Allal El Fassi qui "avait obligé le gouverneur militaire à le saluer en tant que leader politique" en référence à l’exil du symbole de l’Istiqlal au Gabon.
Cette réponse, comme pour son préambule, se termine par un appel à aller de l’avant pour une collaboration entre les forces démocratiques et pour "un Maroc démocratique et fort en consensus avec Sa Majesté le Roi". Des propos qui rappellent ceux tenus par Mohamed Elyazghi lui-même lors de la dernière réunion du Conseil national de son parti.

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