Le président Jacques Chirac et le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, qui ont déjeuné ensemble à l’Elysée, se sont séparés mercredi sur un constat de désaccord sur le dossier irakien. « Il n’y a aucune raison qui justifie de sortir de la résolution 1441 », a déclaré Jacques Chirac. « Donc, nous sommes opposés à toute nouvelle résolution », a-t-il ajouté. José Maria Aznar a, en revanche, estimé «opportune» une nouvelle résolution. Le président français a pris la tête du camp du refus d’une guerre contre l’Irak, alors que le responsable espagnol est l’un des alliés les plus fidèles du président George W. Bush. Lundi, les Etats-Unis, l’Espagne et la Grande-Bretagne ont déposé au Conseil de sécurité de l’ONU, un projet de nouvelle résolution qui constitue pour Madrid « le début d’un ultimatum » pour Saddam Hussein. Le même jour, la France, l’Allemagne et la Russie ont présenté au Conseil un mémorandum, soutenu par la Chine, visant à permettre le désarmement de l’Irak par la voie pacifique.