24 heures

Côte d’Ivoire : Les marocains épargnés

La situation en Côte d’Ivoire semble se calmer progressivement. Un diplomate marocain, en poste à Abidjan, a assuré dans un entretien à ALM que la communauté marocaine a été largement épargnée par les actes de vandalisme et les agressions perpétrées par les « Jeunes patriotes », véritables milices soutenant le président ivoirien Laurent Gbagbo et s’attaquant aux étrangers, et spécialement les Français.
Les militaires français, dans le cadre de l’Opération Licorne, ont investi les principaux quartiers de la capitale Abidjan, essentiellement là où les communautés étrangères et marocaine en particulier sont installées. Des rondes régulières sont assurées. Et avec l’aide de l’armée ivoirienne, « les soldats français semblent avoir sécurisé ces quartiers résidentiels, tel que celui de Treicheville, où se trouvent plusieurs commerces appartenant à des membres de la communauté marocaine », souligne un ressortissant. A ce titre, il précise que les actes de vandalisme ont touché certains commerces appartenant à des Marocains. Mais fort heureusement, aucun compatriote n’a été physiquement agressé. L’ambassade du Maroc à Abidjan est en contact régulier avec les membres de la communauté marocaine installée dans tout le pays.
« Dans les villes à fortes tensions, comme c’est le cas aujourd’hui à Abidjan, nous avons demandé aux Marocains de s’organiser en groupes de quartiers, avec un représentant pour chaque quartier qui demeure en contact permanent avec l’ambassade », déclare le diplomate. En fait, ce dispositif permettra, le cas échéant, d’organiser dans les meilleures conditions une évacuation rapide des membres de la communauté marocaine. Mais, heureusement, la situation, en dépit de sa gravité, ne nécessite pas un rapatriement des Marocains installés en Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, l’armée marocaine participe à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Le contingent marocain, composé de plus de 730 militaires est déployé, au même titre que les autres forces étrangères tout au long de la ligne de confiance qui sépare les forces loyalistes (pro-Gbagbo) et les rebelles. Cette zone de confiance est située au centre du pays et le contingent marocain se trouve plus exactement, à l’Est, autour de la ville de Bouaké, contrôlée par les forces rebelles, et qui fut la cible des bombardements de l’armée ivoirienne, samedi dernier. Les Forces Armées Royales, sous le commandement du Colonel-major Abdelmajid Bouarfa, ont une excellente réputation auprès des populations. A noter que les Forces militaires internationales sont organisées en deux secteurs. Celui de l’Est, à Bouaké, est commandé par le colonel-major Abdelmajid Bouarfa. Par ailleurs, quatre officiers de l’état-major marocain opèrent à Abidjan au siège de l’ONUCI. Le déploiement des Forces Armées Royales a commencé en avril 2004, il s’est achevé en juin. Le 7 novembre, le colonel major Bouarfa et son bataillon devaient rentrer au Maroc. La relève devait être assurée par un autre contingent de militaires marocains, sous le commandement du colonel-major Bazini. Toutefois, les troubles qui ont secoué le pays ont retardé cette relève. Mais cela ne saurait tarder.
En attendant, le Front populaire ivorien (FPI, au pouvoir) continue de souffler le chaud et le froid. Alors que le Président Gbagbo, dans un discours dimanche soir, exhorte les jeunes manifestants à observer le calme et rentrer chez eux, des dignitaires du FPI attisent les foules à travers les ondes des radios en leur demandant de constituer des boucliers humains face aux chars français.

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