24 heures

De l’art de faire sa valise

Faire sa valise va devenir presque un art pour les passagers empruntant les vols internationaux à partir ou à destination des Etats-Unis, avec les nouvelles consignes édictées par les autorités fédérales qui entreront en vigueur au 1er janvier 2003.
A partir de cette date, l’inspection de tous les bagages enregistrés va devenir obligatoire dans les 429 aéroports américains. Avant d’être mis en soute, ils devront désormais passer dans des machines à détection d’explosifs.
Ces règles s’appliqueront, bien entendu, aux Américains sur les vols intérieurs mais aussi aux passagers en provenance de l’étranger et qui doivent poursuivre leur voyage sur un vol intérieur après une correspondance. Elles s’appliqueront à l’évidence aussi aux passagers quittant le territoire.
Afin d’éviter à tous de gros désagréments, l’Administration de la sécurité des transports (TSA) recommande de modifier quelques petites habitudes. « Tout d’abord, nous demandons aux passagers de ne plus fermer à clé leurs valises. Ce n’est pas obligatoire mais c’est fortement recommandé », explique, à l’AFP, le porte-parole de la TSA, Robert Johnson.
Tous les bagages déclenchant une alarme ou comportant des objets suspects feront, en effet, l’objet d’une fouille manuelle. « Nous pourrons résoudre le problème rapidement si le bagage n’est pas fermé à clé », assure Robert Johnson. Mais de prévenir aussitôt: « S’il est verrouillé et que nous ne pouvons pas joindre le passager dans l’aéroport ou dans l’avion avant le départ, nous devrons alors soit forcer le cadenas ou briser la serrure. Si nous ne pouvons pas régler la situation immédiatement, la valise ne montera pas à bord ».
Autrement dit, un passager se rendant, par exemple de Tokyo à New York via une correspondance à Los Angeles, risque de se retrouver sur la côte est sans son bagage, retenu à l’autre bout du pays.
Pour éviter de déclencher une alarme intempestive, il est recommandé aussi de ne pas emporter de nourriture dans ses bagages. « Il vaut mieux l’emporter avec soi que de l’empaqueter », indique M. Johnson.
Les quelque 1.100 scanners de détection d’explosifs (EDS) et les quelque 4.500 détecteurs portables seront aussi capables de détecter de la drogue. « Nous pouvons détecter des stupéfiants – je n’en dirai pas plus – et, lorsque ce sera le cas, nous alerterons la police », a-t-il aussi prévenu.
Pour faciliter une fouille rapide en cas de problèmes, il est demandé par ailleurs aux passagers:
– de mettre les objets lourds par dessus leurs vêtements et non l’inverse comme ils ont tendance à le faire: livres, chaussures, sèches-cheveux, etc. Ainsi, explique Robert Johnson, « lorsque nous ouvrirons une valise, nous pourrons identifier plus rapidement quelle est la source du problème ».
– de placer tous les petits objets dans de petits sacs en plastique transparent: chaussettes, sous-vêtements, collants, articles de toilette, etc. « Cela nous aidera à remuer les objets dans la valise sans créer plus de désordre », assure le porte-parole.
Enfin, la TSA tient à mettre en garde les amateurs de souvenirs: les pellicules photos, exposées ou non, et les appareils photo jetables seront endommagés par leur passages dans les scanners de détection d’explosifs. Il faudra donc les garder sur soi ou dans ses bagages à main.

• Francis Temman (AFP)

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