« Le procès s’est ouvert dimanche avec une audience de quelques minutes », a déclaré le même jour à l’AFP l’avocate de Touria Tiouli, la Française Nathalie Clarissoux, qui y a assisté en tant qu’observateur à « la demande de la famille de l’accusée ». « Le tribunal a fixé sa prochaine audience à dimanche prochain, à la demande de la défense qui veut du temps pour étudier le dossier », a-t-elle ajouté. Touria Tiouli accusée de « relations sexuelles adultérines » et de « consommation d’alcool » risque « au pire des cas un an de prison avec sursis, selon mes informations », a précisé l’avocate.
C’est le 14 octobre 2002 que la jeune femme a été inculpée par la police locale alors qu’elle était venue porter plainte. Touria Tiouli avait en effet été violée la veille au soir par trois Emiratis qui avaient proposé de la raccompagner à la sortie d’une discothèque. Ses trois agresseurs l’ont en effet à leur tour accusée de s’être prostituée. Emprisonnée cinq jours puis remise en liberté sur demande du Consulat français, cette femme divorcée qui réside à Limoges (centre de la France) avec son garçon de 14 ans, est depuis assignée à résidence à Dubaï à ses frais. Ses trois agresseurs présumés auraient par contre été libérés, selon Me Clarissoux. Mme Tiouli a indiqué dimanche que seul l’un de ses agresseurs était présent à l’ouverture du procès. « Les deux autres n’y étaient pas », a-t-elle dit sans plus de précision.