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En quête d’amour à Alger

L’Algérie souffre d’un grave problème qui menace sa sécurité démographique. Les gens ne se marient plus suffisamment. Les célibataires augmentent, les vielles filles se multiplient et les enfants se font rares. C’est un problème sérieux. D’autant plus qu’en Algérie, ce problème se rajoute à bien d’autres encore plus graves les uns que les autres. En fait, dans ce pays frère et voisin, il y a de moins en moins d’emplois, de moins en moins d’investissements, de moins en moins de divertissement, etc. De moins en moins de tout, sauf de dictature. La répression, il faut le reconnaître, il y en a de plus en plus. On réprime le droit de s’exprimer, on sanctionne le droit de protester, on interdit les grèves, on interdit la sortie du pays, etc. Et maintenant, indirectement, on prive les gens de se marier et d’avoir des enfants. Une étude universitaire présentée dans le cadre d’un séminaire organisé, mardi dernier à Constantine, par la Faculté de la charia et des fondements de la religion de l’université Emir-Abdelkader des sciences islamiques a révélé que la principale raison du retard du mariage chez les Algériens était «l’absence de lieux de convivialité respectables, favorisant la rencontre et l’échange social sain et fructueux». Plus clairement : il n’y a ni cafés ni clubs de sports ni restaurants ni complexes multi-cinémas, dignes de ce nom. Des lieux de qualité où deux personnes qui sont amoureuses, ou en quête d’amour, puissent se rencontrer en toute tranquillité, discuter des projets d’avenir et finir par se marier. Il n’y a rien. Il n’y a que des cafés ordinaires bourrés de jeunes chômeurs attendant que le destin intervienne pour lever l’embargo décrété sur le pays par ses dirigeants depuis près de soixante ans. Donc, les gens ont du mal à trouver l’âme sœur et même s’ils la trouvent, ils ont du mal à l’approcher dans l’intimité nécessaire à l’affermissement des liens d’affection conduisant au mariage. Ce qui augmente le nombre des vieux garçons et des vieilles filles et réduit le nombre des enfants. Une situation qui menace sérieusement ce pays frère. Pourtant, la solution est simple. Il faut juste que le pouvoir militaire algérien, qui asphyxie son peuple depuis six décennies, décide enfin de lui permettre de respirer, d’avoir accès à l’air frais, de s’ouvrir sur le monde, sur la modernité, etc. Alors l’espoir rejaillira, l’investissement viendra, les franchises s’installeront, le chômage reculera. Et tout cela favorisera les rencontres, les amours et les mariages. C’est aussi simple que cela.

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