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Hicham Alaoui persiste et signe

Moulay Hicham persiste et signe. Après avoir manifesté par voie de presse son soutien aux propos tenus par Nadia Yassine sur la monarchie au Maroc, le "prince rouge" a tenu à réaffirmer son accord avec la thèse soutenue par la porte-parole du dirigeant de l’association islamiste non reconnue Al Adl Wal Ihssane, Abdessalam Yassine. Dans une lettre qu’il a adressée, lundi 20 juin, à Nadia Yassine, Moulay Hicham a réitéré à la fille du cheikh son "entière solidarité" avec elle tout en lui faisant part de sa condamnation de sa traduction en justice pour "atteinte à la monarchie".
Il est à signaler que Nadia Yassine, qui est poursuivie en justice conformément au Code pénal en vigueur pour avoir porté atteinte à l’Institution royale, devra comparaître devant le juge, le 28 juin, à Rabat. Ces poursuites ont été engagées contre elle suite aux propos qu’elle a tenus dans un entretien qu’elle a accordé à un hebdomadaire arabophone.  Des propos qui ont été unanimement condamnés par toutes les composantes de la société marocaine. Seules quelques voix dissonantes, qui restent marginales, ont tenu à s’exclure de l’unanimité nationale et à proclamer leur soutien aux propos de la fille de Abdessalam Yassine. C’est le cas de Moulay Hicham. Ayant pris l’habitude de s’auto exclure de l’unanimité nationale, son soutien à Nadia Yassine n’étonne personne. Dans sa lettre adressée à la porte-parole du dirigeant du mouvement clandestin Al Adl Wal Ihssane dont des extraits ont été rapportés par l’AFP, Moulay Hicham estime que "la survie de la monarchie elle-même dépendra en fin de compte de sa capacité à accepter l’opinion adverse, quelle qu’en soit la portée". C’est en ces termes qu’il résume l’essence de son analyse sur la monarchie au Maroc. Une analyse qui, au-delà de sa superficialité, tombe sous le coup  de la loi pénale. Car, elle suppose explicitement que la monarchie serait menacée. En plus, dans sa lettre, Moulay Hicham affiche publiquement son soutien à une personne qui a enfreint la loi. "Fidèle à cette logique, je tiens à vous exprimer mon entière solidarité sur ce principe et à désapprouver toute action qui porterait atteinte à votre droit à l’expression", dit-il à l’adresse de Nadia Yassine.
Cette position n’est-elle pas une infraction à la loi ? Elle l’est de toute évidence. Or, sachant qu’il porte le titre de prince, Moulay Hicham s’estime au-dessus de la loi et se permet donc de l’enfreindre.  
Ainsi, le "prince rouge" persiste dans ses positions marginales et illégales. Car, en soutenant les idées "anti-monarchistes" et en s’alliant aux islamistes radicaux d’Al Adl Wal Ihssane, il s’est engagé dans la voie de l’illégalité.

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