Human Rights Watch, l’ONG américaine de défense des droits de l’Homme, se serait soudain rappelée des attentats du 16 mai 2003. Dans un rapport sur lequel ses dirigeants font du tapage ces jours-ci, cette organisation affirme qu’au lendemain des attentats terroristes de Casablanca, les services de sécurité marocains auraient «régulièrement violé» la loi antiterrorisme. L’accusation n’est pas nouvelle et plusieurs rapports similaires ont déjà fait beaucoup de spéculations sur le même thème. Ce qui est une tendance mondiale puisqu’il n’existe pas un pays du monde libre qui n’a pas été accusé de violations des droits de l’Homme dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ce qu’il faut relever par contre dans ce rapport de HRW, c’est le timing. Car cela coïncide avec les sorties médiatiques répétitives récentes du patron du PJD – dont l’entretien au quotidien algérien Achourouq – sur les attentats du 16 mai et dont plusieurs aspects rejoignent la thèse de HRW. On s’interroge si cela ne fait pas partie d’une contre-offensive algérienne pour détourner l’attention de l’affaire Sidi Mouloud ?