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Irak : Carnages au menu

Sunnites, Chiites ou Chrétiens, peu importe la confession. Dans l’Irak d’aujourd’hui, il est difficile de ne pas faire les frais des carnages commandités par des forces obscures. Des forces agissant dans l’ombre et dont le souci principal est loin de convoiter un climat de paix ou une quelconque réconciliation des Irakiens avec leur présent.
Des groupuscules poussent ici et là, prétendent agir au nom de l’Islam et commettent les pires atrocités. Des actes en contradiction totale avec les valeurs de l’Islam et qui sont décriés par les hauts dignitaires religieux du monde musulman. Travestis sous le masque de la religion et alléguant une lutte contre l’occupation, les groupuscules en question s’en prennent, essentiellement, aux Irakiens les plus meurtris. En effet, les commanditaires de ces tueries à grande échelle exécutent, le plus souvent, leur sale besogne dans des lieux de rassemblement. Si ce n’est à proximité des marchés où les Irakiens s’agglutinent pour faire leurs maigres emplettes, ceux qui prétendent vouloir libérer l’Irak du joug de l’occupation frappent, également, dans les bureaux de recrutement des futurs éléments qui intégreront les forces de l’ordre. Aussi, la résistance ne se fait pas à travers les enlèvements. D’autant plus que ces rapts, qui visent aussi bien des Occidentaux que des Arabes ou autres Turcs, se soldent généralement par le meurtre, de manière atroce, de l’otage qui ne contribue aucunement à l’occupation du pays.
Parfois même, la présence du captif en Irak s’inscrit dans le cadre d’une mission humanitaire. Vouloir le chasser signifie, tout bonnement, mettre fin à l’aide et au soulagement de la population qu’il est susceptible d’apporter. Sont-ce là les signes d’une quelconque résistance ou une quête du bien-être de ses compatriotes ?
De surcroît, les ravisseurs procèdent à l’élimination du malheureux séquestré par décapitation. Aucune religion ne pourrait avaliser un acte d’une telle barbarie. Ceux qui accomplissent ce genre d’actes ne sont autres que des criminels sanguinaires. Rien de plus.
Ces meurtres, car ils ne peuvent être qualifiés autrement, viennent allonger la liste des civils tués sans aucune raison par les forces américaines. La dernière opération des GI’s, lorsqu’ils ont encerclé la résidence du chef chiite Moqtada Al-Sadr à Najaf, s’est soldée par la mort d’une femme en plus de plusieurs blessés.
Ces agissements, d’une brutalité ahurissante, sachant que les militaires américains ne font pas dans la dentelle, sont également des actes provocateurs qui n’auront d’autres finalités que d’asseoir le chaos et l’insécurité, comme l’a souligné un porte-parole du chef chiite.
Il serait inutile de rappeler les bavures en cascade signées par l’armée américaine, souvent justifiées par la présence de prétendus terroristes sur le site visé, mais qui s’avèrent, au bout du compte, des sites abritant une population civile. Les décomptes des victimes laissent toujours apparaître une majorité de femmes et d’enfants, en plus de vieillards.
S’obstiner à répéter que des terroristes s’y étaient réfugiés relève de l’infamie. À moins que les terroristes, qui séviraient actuellement en Irak, aient moins de douze ans et soient chapeautés par des femmes vivant dans la plus étouffante des misères. En plus de quelques vieillards illettrés qui feraient figure de dangereux stratèges ou d’experts en explosif. Trêve de plaisanterie, le monde n’a plus besoin de preuves pour justifier telle ou telle atrocité. Comme l’a été l’invasion de l’Irak, basée sur des preuves faisant du pays de Saddam Hussein la pire menace qu’ait connue l’humanité, les criminels de tout bord feraient mieux de ne pas chercher à masquer leurs véritables velléités ni à coller des justifications à leurs crimes. Ce qui attire l’attention entre les poseurs de véhicules piégés et les forces d’occupations, c’est que l’un comme l’autre braille à cor et à cri vouloir libérer les Irakiens et leurs garantir une vie décente, une vie digne. La réalité sur le terrain montre clairement que le peuple irakien avait une qualité de vie meilleure sous la main tyrannique de Saddam Hussein. L’Irakien pouvait, à l’époque, circuler librement sans se faire descendre par des pseudo-balles perdues ou se faire sauter au passage d’un véhicule.

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