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Irak : Combats, tension et repli espagnol

Conformément à la décision du nouveau président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, de rapatrier au plus tôt le contingent espagnol, celui-ci s’est retiré mardi de Nadjaf, où il a laissé la place à des troupes américaines, en se repliant vers sa principale base de Diouaniya.
Dans le même temps, l’US Army poursuit son siège de Falloudja, à 50 km à l’ouest de Bagdad, où sont retranchés quelque 2.000 combattants hostiles, mais elle ne semble pas sur le point de lancer un nouvel assaut contre ce bastion sunnite.
Les forces américaines, appuyées par un AC-130 de combat truffé de canons et de mitrailleuses, ont annoncé avoir abattu 43 miliciens de l' »armée du Mahdi » de Sadr dans la soirée de lundi dans les faubourgs de Koufa, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Nadjaf. Au moins 22 personnes, des civils notamment, ont été blessées, indique-t-on de source médicale irakienne. Certains bâtiments utilisés par les miliciens près de leur poste de contrôle pris pour cible par l’US Army ont été fortement endommagés et au moins trois véhicules détruits. L’administrateur américain de l’Irak, Paul Bremer, a jugé la situation à Nadjaf « explosive » et sommé Sadr d’évacuer sans délai ses miliciens et leurs armes des mosquées et écoles de la ville. « La coalition ne tolèrera certainement pas cette situation. Le retour au calme dans ces lieux saints doit commencer sans attendre », a-t-il ajouté. A Falloudja, l’autre grande ville entrée en insurrection contre l’occupant au début du mois, des policiers irakiens ont refait mardi leur apparition dans les rues, à l’expiration du délai donné aux résistants armés sunnites pour rendre leurs armes lourdes. Mais on ne constatait pas la présence des « marines », qui devaient former avec les policiers irakiens des patrouilles communes aux termes des arrangements conclus avec les autorités politiques et religieuses locales. La présence des « marines » en ville est susceptible de remettre le feu aux poudres dans ce bastion des partisans de Saddam Hussein où l’offensive américaine du début du mois a fait plusieurs centaines de morts et causé aux assaillants leurs plus lourdes pertes depuis l’invasion proprement dite de l’Irak. Le secrétaire d’Etat Colin Powell a déclaré à Reuters que les Etats-Unis attendraient de voir si les futures patrouilles mixtes se révéleraient efficaces avant de prendre une décision sur une éventuelle action militaire dans cette ville assiégée depuis trois semaines. Washington souhaiterait résorber les abcès de fixation de Falloudja et Nadjaf à temps pour la restitution officielle de la souveraineté irakienne à un gouvernement transitoire local, le 30 juin, mais Powell a reconnu lundi que la sécurité ne serait pas rétablie d’ici là.
Selon Powell, la nouvelle administration irakienne devra accepter des limites à sa souveraineté en laissant une certaine liberté de mouvement aux forces sous commandement américain. « Il lui faudra rendre, si j’ose dire, ou du moins limiter une partie de sa souveraineté, en comprenant qu’il est important de laisser la force multinationale opérer selon son propre commandement. » Dans les faubourgs de Bagdad, un soldat américain en patrouille a été abattu mardi par des tireurs postés sur des toits, rapportent des témoins.

• Khaled Farhan (Reuters)

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