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Israël : Le scandale des achats de voix

Les scandale des achats de voix pour figurer en place éligibile sur la liste du Likoud d’Ariel Sharon mine de plus en plus les intentions de vote en faveur du parti dirigé par le Premier ministre, bien qu’il reste favori pour les élections anticipées du 28 janvier en Israël.
A moins de quatre semaines de ce scrutin, les sondages montrent que le Likoud, qui partait largement favori il y a encore trois semaines, avec 41 sièges sur 120 à la Knesset, contre 19 dans le Parlement sortant, n’en remporterait plus aujourd’hui que 31, 34 au mieux.
Et ce, bien que Sharon ait limogé, mardi, Naomi Blumenthal, vice-ministre des Infrastrutures nationales, en raison de son implication présumée dans le scandale, pour avoir refusé de répondre aux questions de la brigade financière enquêtant sur ces tractations de coulisses portant sur des « blocs » de centaines de voix en échange de milliers de dollars. « Votre absence de réponse salit le mouvement qui conduit et continuera à conduire les affaires israéliennes, et, en ces circonstances, je n’ai pas d’autre choix que celui de vous de retirer vos fonctions », a écrit Sharon à Blumenthal, qui figure à la neuvième place sur la liste des candidats du Likoud.
Selon Ha’aretz, cette personnalité politique, qui conserve cependant son rang sur la liste du Likoud, résultant des primaires ligitieuses au sein des quelque 3.000 membres du Comité central, n’a joué qu’un rôle de fusible.
Un collaborateur de la « sous-ministre » limogée a déclaré que celle-ci avait joué le rôle du bouc émissaire destiné à détourner l’attention du mauvais génie des primaires qui ont déterminé la liste du Likoud – Omri Sharon, le propre fils et conseilller politique du Premier ministre. Selon certains journaux israéliens, Omri entretient des contacts avec des éléments mafieux locaux qui, grâce à lui, ont obtenu des contrats de travaux publics juteux ou des places en position éligible sur la liste du Likoud du temps, encore tout récent, où celui-ci devait décrocher le tiers des sièges à la Knesset grâce à la poursuite de l’intifada.
Ce raz-de-marée, promis au Likoud avant que le scandale n’éclate, aurait autorisé Sharon à nourrir l’espoir d’une nouvelle coalition d’union nationale, dont il aurait été le pivot incontournable. Mais tout se passe aujourd’hui comme s’il devait sa majorité à l’extrême droite nationaliste ou religieuse.
Parallèlement, le Parti travailliste, dont on ne donnait pas cher de la peau il y a encore un mois, se refait une santé sous la nouvelle direction de la « colombe » Amram Mitzna, ancien général et maire de Haïfa. Disposant de 25 sièges dans la Knesset sortante, on ne lui en accordait, au mieux, que 19 il y a un mois. Désormais, selon les sondages, il minimiserait ses pertes en en recueillant 21 ou 22.

• Matt Spetalnick (Reuters)

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