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La nouvelle stratégie du PJD

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A trois mois des élections communales, le PJD, qui se trouve au cœur de plusieurs polémiques, veut éviter que des dérapages en matière de communication ou de gestion ne se répercutent sur les résultats d’un scrutin sur lequel le parti mise beaucoup pour se repositionner sur l’échiquier politique après la débâcle des législatives de 2007.
La mesure la plus importante est celle d’éviter que le secrétaire général, Abdelilah Benkirane, ne s’affiche «trop» comme «adversaire» des autorités en répliquant à chaque fois que le parti fait l’objet d’une polémique. Pour les stratèges du PJD, il est préférable que M. Benkirane continue à jouer son rôle de partenaire normal et normalisé de l’Etat et qui ne prend la parole que pour parler des affaires d’ordre institutionnel et laisser la polémique aux spécialistes de la question.
Parmi ces derniers, figure Mustapha Ramid, qui a été chargé, dans le cadre de cette nouvelle stratégie, de diriger la contre-offensive de sa formation dans l’affaire du maire PJD de Meknès limogé par le ministère de l’Intérieur. Me Ramid a entamé sa mission par une conférence de presse organisée le mercredi 25 février à Rabat durant laquelle, il a plaidé l’innocence du maire de Meknès estimant que Aboubakr Belkora serait une victime collatérale d’un complot contre le PJD. Me Ramid a aussi informé les médias de la décision de son groupe parlementaire de saisir la commission de l’Intérieur de la première Chambre pour proposer l’amendement de l’article 33 de la Charte communale qui donne le droit au ministère de l’Intérieur de limoger les présidents de commune qui violent les dispositifs de la loi réglementant la gestion des collectivités locales. L’avocat islamiste et président de la «commission de la probité et de la transparence» du PJD a indiqué que son parti va aussi demander la création d’une commission parlementaire d’enquête sur cette affaire. Deux actions parallèles visant à rétablir un droit et les deux sont proposées par un avocat. Mais, les deux ont un caractère politique alors que c’est la voie judicaire qu’il faut normalement adopter dans ce genre de cas. Me Ramid politise une affaire qui est purement judiciaire puisqu’il s’agit de mesures appliquées par le ministère de l’Intérieur dans le cadre d’une loi qui prévoit des voies de recours judiciaires. La nouvelle stratégie définie par le PJD est justement basée sur une volonté à sortir le dossier de son aspect juridique et le politiser afin de pousser le ministère de l’Intérieur à entrer dans une polémique à caractère politique. Or, le ministère de l’Intérieur a gagné, depuis l’organisation des premières élections législatives sous le nouveau règne, ses galons de département politiquement neutre et qui traite les partis politiques sur le même pied d’égalité.

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