Les salariés dans le secteur public et privé en Algérie vivent dans des conditions déplorables. Trois millions d’employés algériens touchent un salaire ne dépassant pas les 10.000 dinars algérien (environ 80 euros). Lamentable. Cette large frange de la masse salariale algérienne reçoit ainsi un salaire beaucoup moins du SMIG fixé à 15.000 DA. «Si l’on prend l’IRG (impôt sur le revenu global) sur les salaires par fractions, on retrouve que pour les revenus mensuels inférieurs à 10.000 dinars, il existe 3 millions de salariés algériens qui ne payent légalement pas l’IRG. La législation ne prévoit pas d’impôt à partir d’un certain seuil», a affirmé Abderrahmane Raouya, le directeur général des impôts. Ce chiffre révélé par M. Raouya en dit long sur les conditions de vie et la souffrance de cette catégorie de la population algérienne. «Il reste que la révélation de M.Raouya met à nu une autre réalité: la persistance de la pauvreté dans le pays, étant entendu que 10.000 DA à peine 80 euros- autrement dit presque 10 % du SMIG européen qui est de 700 euros- ne peuvent qu’être autre chose qu’un salaire de misère», écrit dans ce sens le journal El Watan.