24 heures

Les USA vulnérables face au terrorisme

Ce constat d’impuissance a été formulé mardi par des membres de l’équipe dirigeante convoquée au Congrès avec ceux de l’administration précédente de Bill Clinton devant une commission d’enquête indépendante sur les attentats. Mais, « cuisinés » par des Sénateurs républicains et démocrates, les responsables de l’administration de George W. Bush ont humblement reconnu l’impossibilité d’assurer une sécurité absolue aux Américains. « Nous sommes encore vulnérables », a déclaré le secrétaire d’Etat Colin Powell en explicitant le dilemme auquel les dirigeants américains sont confrontés.
« Nous ne pouvons pas nous enfermer. Nous ne pouvons pas avoir peur au point d’interdire à quiconque d’entrer dans notre pays », a poursuivi le chef de la diplomatie américaine. « Nous continuerons donc d’être vulnérables et devons l’accepter aussi longtemps que nous resterons une société libre et ouverte », a insisté le secrétaire d’Etat.
Même aveu de la part du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, qui a même refusé de faire un lien entre l’absence d’attentat contre le territoire américain depuis le 11 septembre 2001 et l’efficacité de la « guerre contre le terrorisme » lancée par l’administration Bush. « En tant qu’ancien pilote, je peux vous dire qu’il y a une chose dont on ne parle jamais: le fait qu’il n’y a pas eu d’accident d’avion depuis longtemps », a confié le chef du Pentagone aux parlementaires. « C’est vrai. Et à juste raison. Si on commence à en parler, alors c’est là que cela se produit », a-t-il dit. « Le fait est qu’un terroriste peut attaquer à tout moment, n’importe où et en utilisant n’importe quelle technique. Et on ne peut se défendre partout, tout le temps et contre n’importe quelle technique », a poursuivi M. Rumsfeld. Selon lui, « une attaque terroriste peut être perpétrée demain, n’importe où dans le monde. Nous devons le reconnaître. C’est difficile. Et c’est un défi ». Les dirigeants américains font cependant valoir qu’une série de mesures a été mise en place pour améliorer la sécurité des Américains. Les aéroports, le réseau ferroviaire, les ports, certains lieux publics, ponts, barrages ou centrales nucléaires ont été sécurisés.
« C’est le bon côté des choses », a estimé M. Rumsfeld devant la commission d’enquête. Il a alors évoqué « la coalition de 90 pays » luttant contre le terrorisme et le fait que ces Etats « coopèrent, partagent des informations, s’entraident pour dépister des comptes en banque, pour mettre la pression sur des terroristes qui franchissent leurs frontières ». « Mais tout est plus difficile pour eux aujourd’hui. C’est plus dur de recruter, de former (…) de financer, de se déplacer, de communiquer », a-t-il conclu.
La commission d’enquête indépendante qui auditionne cette semaine plusieurs membres des administrations du démocrate Bill Clinton et du républicain Bush, a écouté plus de mille témoins depuis 16 mois et dépouillé quelque 2 millions de pages. Son rapport préliminaire estime que les administrations Clinton et Bush auraient dû recourir à la force beaucoup plus tôt contre Al-Qaïda.

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