Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a reconnu l’existence de "zones d’ombre" dans la guerre d’indépendance menée contre la France de 1954 à 1962 et demandé aux historiens d’en "faire la lumière", dans un message lu en son nom à Béjaïa (Kabylie, Est d’Alger).
«Notre guerre de libération nationale a été menée par des hommes et des femmes que l’élan libérateur portait le plus souvent à un haut niveau d’élévation morale, mais elle comporte des zones d’ombre à l’instar de tous les processus de transformation violente et rapide des sociétés humaines», a-t-il estimé, dans ce message diffusé par l’Agence algérienne APS.
Abdelaziz Bouteflika n’a pas donné de détails sur ces "zones d’ombre", mais c’est la première fois qu’un chef d’Etat reconnaît publiquement l’existence de faits jusque-là tabous et occultés par l’histoire officielle.
Ce message a été lu lors d’une cérémonie commémorant le 20 août 1956, date du "congrès de la Soummam", en Kabylie, qui a tracé les grandes lignes de la guerre d’indépendance.