Après avoir pris fait et cause pour l’Espagne et suscité les réserves de la France, l’UE va tenter de rééquilibrer son message sur le conflit hispano-marocain autour de l’îlot de Leila. Après avoir exprimé à plusieurs reprises une solidarité sans faille avec l’Espagne, l’UE cherche clairement à recadrer sa position, qualifiée de « soutien précipité » par Rabat, mais aussi critiqué par certains pays arabes et musulmans et par certains diplomates en poste à Bruxelles. La France a tenu, le long de la crise, à rappeler «la vocation à un rôle de modération» de l’UE. Et mercredi, juste après la «reprises» de l’ilôt par les légionnaires espagnols, la France bloquait l’adoption d’une nouvelle déclaration d’appui à Madrid préparée par la présidence danoise. Mais les critiques des diplomates européens visent avant tout la cimmission européenne, accusée d’avoir multiplié les erreurs de communication en allant trop vite et trop loin dans l’expression de son soutien.