Dix-sept agents des services de sécurité marocains ont été poursuivis en 2007 pour «violations des droits de l’Homme», dont la torture, a indiqué le ministre de la Justice, Abdelouahed Radi. Intervenant, mercredi soir, devant les députés, il a ajouté que des enquêtes étaient en cours concernant 14 autres agents.
A un député du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdallah Baha, qui demandait la création d’une commission d’enquête sur « la torture à Temara », où se trouve un centre de la Direction de la Sûreté nationale, le ministre a répondu : « Il ne faut pas grossir le phénomène. Tous les Etats et pas seulement le Maroc ont des progrès à faire en matière de droits de l’Homme ». Les députés ont adopté, en octobre 2005, un projet de loi punissant la torture au Maroc. Les tortionnaires risquent une peine allant de 5 à 15 ans de prison ferme, selon une disposition de cette loi.