24 heures

OCI : Tractations à propos du futur S.G

Ces tractations portent également sur les sanctions américaines à l’encontre de la Syrie, ainsi que sur Israël, ont déclaré à l’AFP des délégués. Ainsi, la Syrie demande d’inclure une résolution qui condamne ces sanctions et tente d’obtenir l’adoption d’un texte « ferme » qui dénonce « la politique intransigeante » de Washington, ont affirmé ces délégués. Mais des pays dits « modérés » veulent éviter ce débat et estiment qu’une référence dans les résolutions finales au rejet de toutes les sanctions imposées aux pays musulmans est suffisante, ont ajouté ces délégués.
Par ailleurs, l’Iran a fait savoir qu’il « refuserait tout texte faisant état d’une reconnaissance même tacite d’Israël », a précisé un délégué sous couvert de l’anonymat. « La délégation iranienne a fait savoir qu’elle s’y opposerait fermement », a-t-il dit. Mais les principales tractations tournent autour de l’élection d’un secrétaire général pour remplacer le Marocain Abdelwahed Belkeziz qui occupe ce poste depuis 2001.
La Turquie fait campagne pour obtenir ce poste qui doit être renouvelé lors de cette réunion mais qui est également convoité par le Bangladesh et par la Malaisie. Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a souligné lundi « l’intérêt croissant » de son pays dans la « révitalisation de l’OCI ». « Nous voulons y contribuer par tous les moyens à notre disposition, et c’est dans cet esprit que mon gouvernement a décidé de nommer un candidat pour le poste de secrétaire général de l’OCI », a-t-il dit. Ce candidat, un professeur de 59 ans, Ekmeleddin Ihsanoglu, est en concurence avec celui du Bangladesh, Salauddin Quader Chowdhury, favorisé notamment par l’Arabie saoudite et l’Egypte, selon des délégués, et le Malaisien Hasny Agam. « Les membres de l’OCI veulent éviter un vote qui mènera à des divisions et préfèrent opter pour un consensus sur un des trois candidats », a affirmé à l’AFP un ministre arabe. Selon lui, le choix d’un secrétaire général de l’OCI ne se fait jamais par élection mais par consensus. Selon des délégués, ces tractations en coulisses sur tous ces différents sujets constituent en fait un « échange de faveurs » entre les pays. « Certains s’engagent par exemple à voter pour le candidat turc en contrepartie d’une résolution les concernant sur tel ou tel dossier », a dit un délégué.
Quatre commissions se chargeront de la rédaction finale des résolutions. Une commission se consacrera à tous les aspects du conflit arabo-israélien, à la question irakienne et à la République turque de Chypre Nord (RTCN, autoproclamée). En outre, dans les projets de résolution finale distribués aux délégués, figure un appel à « la tenue d’une conférence sous les auspices de l’Onu pour définir le concept de terrorisme et faire la distinction légale entre terrorisme et résistance », a déclaré à l’AFP un ministre. Cet appel intervient alors que le G8 a adopté mercredi un « partenariat pour le progrès et un avenir commun » avec la région du Grand Moyen-Orient. Une commission pour les Affaires économiques, sociales et scientifiques, une autre chargée des Affaires culturelles et islamiques et une troisième des questions administratives et financières ont également été créées.

• Randa Habib (AFP)

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