La session printanière du Parlement s’ouvre, ce vendredi, dans un contexte marqué par la dynamique enclenchée par le chantier de réforme constitutionnelle, qui tient en haleine classe politique et société dans son ensemble. Les préparatifs des prochaines échéances électorales, prévues en 2012, et l’examen des textes à caractère socio-économique devront tout aussi figurer en tête des préoccupations des législateurs. Par ce concours de circonstances, le Parlement se trouve propulsé au-devant de la scène et au cœur du débat politico-sociétal qui mobilise partis politiques, syndicats, société civile, experts, médias et surtout les jeunes qui ont pris conscience de leur rôle dans la société. Et l’on se met à épiloguer sur la mission de l’institution législative à la lumière des réformes attendues, signe de la prise de conscience de l’importance du Parlement dans toute entreprise de changement. Dans son volet consacré à l’institution législative, cette nouvelle réforme constitutionnelle ambitionne de consolider les attributions du Parlement en permettant à la Chambre des représentants de jouir de la place qui lui échoit et en procédant à la révision de la composition et des attributions de la Chambre des conseillers pour en faire une Chambre représentative des régions. Cette nouvelle réforme vise en outre la mise en place d’un gouvernement démocratique et responsable qui reflète la volonté populaire exprimée à travers les urnes, jouit de la confiance de la majorité parlementaire et exerce ses attributions à travers le Conseil de gouvernement dont les compétences seront fixées par la nouvelle Constitution. L’ouverture de cette session printanière coïncide avec la poursuite des réunions consacrées à la présentation par les partis politiques de leurs propositions et mémorandums au sujet de la réforme constitutionnelle devant la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC) ainsi qu’avec la relance du dialogue social.