24 heures

Patrick Ramaël débouté

Le ministère public français est intervenu vendredi soir pour rectifier la bourde commise par le juge d’instruction, Patrick Ramaël, chargé de l’affaire Ben Barka. Les mandats d’arrêt internationaux lancés par Interpol contre le Commandant de la Gendarmerie royale marocaine, le Général de corps d’armée Housni Benslimane, le Général Abdelhak Kadiri, ancien directeur de la DGED et deux civils marocains, suite à une demande du juge Ramaël, ont été supsendus. Le parquet de Paris a demandé la suspension de la diffusion des quatre mandats . «Le parquet de Paris demande la suspension de la diffusion de ces mandats, dans l’attente des précisions demandées au juge d’instruction», a indiqué cette source. «Interpol a demandé des précisions afin de les rendre exécutables. Sans ces précisions, ces mandats sont inexécutables», a-t-elle précisé.
Ces quatre mandats d’arrêt internationaux émis par la France avaient été notifiés quelques jours auparavant par Interpol, après le feu vert du ministère français de la Justice. Ils avaient été signés par le juge Patrick Ramaël, chargé du dossier, en octobre 2007. Une action qui avait été largement critiquée par les décideurs français et marocains puisqu’elle avait coïncidé avec la visite d’Etat qu’effectuait le président français Nicolas Sarkozy au Maroc. Outre les deux Généraux marocains, les mandats d’arrêt visaient aussi Miloud Tounzi, alias Larbi Chtouki et Abdelhak Achaâchi, agent du Cab 1, soupçonnés d’être impliqués dans la disparition mystérieuse de Mehdi Ben Barka le 29 octobre 1965 à Paris. Cette suspension a provoqué samedi, la colère du fils de Ben Barka qui évoque la «raison d’Etat», selon une dépêche AFP. «C’est une mascarade. Un même ministère qui se déjuge en 24 heures, c’est une manifestation flagrante et cynique de la raison d’Etat», a déclaré Bechir Ben Barka à l’agence de presse française.
«On ne sait pas ce que cache ce revirement. La ministre de la Justice a-t-elle été déjugée par la présidence de la Répubique? Y a-t-il une volonté de ne pas chercher la vérité? Si c’est le cas, cela doit être dit», a ajouté le fils de Ben Barka. Mehdi Ben Barka, chef de file de l’opposition marocaine en exil et figure emblématique du tiers-mondisme, avait disparu devant la brasserie Lipp à Paris. Cette affaire n’a jamais été totalement élucidée malgré deux instructions judiciaires.  Le corps de Ben Barka n’a toujours pas été retrouvé et les conditions de sa mort n’ont pas été établies.

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