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Près de 4.000 investisseurs troquent l’Algérie pour ses pays voisins

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L’investissement en Algérie semble ne plus tenter personne. Dans un contexte où plus de 4.000 investisseurs étrangers ont renoncé à placer leur argent dans ce pays, l’argumentaire déployé n’est pas des plus légers. Lenteurs administratives, bureaucratie défavorable et absence du  foncier demeurent les raisons principales de la fuite des investisseurs. Mercredi, le quotidien l’Expression met avant le fait que ces investisseurs étrangers ont été plus tentés par les pays voisins de l’Algérie qui leur offrent plus de facilités et d’ouverture économique.
Citant, à cet effet, l’exemple flagrant de l’échec poignant de la politique d’encouragement de l’investissement étranger en Algérie, qui est celui du choix du géant constructeur automobile français Renault qui a opté pour le Maroc pour mettre en place ses unités de production. Le secret ? Maroc s’est avéré être plus attractif eu égard aux facilités qu’il offre et aux infrastructures dont il s’est doté.
Autre exemple, considéré comme «le plus frais». Il s’agit du recul du groupe émirati Emaar devant ses tentations du premier jour. Puisque ce groupe a «revu à la baisse ses intentions d’investissement en Algérie. En effet, après avoir annoncé 25 milliards de dollars, le groupe ne compte finalement investir que 5,5 milliards dans quatre grands projets. Deux exemples parmi tant d’autres», indique le journal.
Le quotidien, de fait, se pose la question de savoir comment on peut demander à des investisseurs étrangers d’investir en Algérie pour qu’ils soient confrontés aux problèmes liés au foncier industriel, au droit de propriété, aux prêts bancaires, à la modernisation du système fiscal, à l’indépendance et l’impartialité de la justice, ainsi que d’autres obstacles bureaucratiques. Déplorant la dégradation du climat de l’investissement en  Algérie, le quotidien algérien monte sur sa «une», le sujet  en commentant que «Compte tenu des lenteurs administratives, les investissements étrangers sont détournés vers d’autres pays. Décidément, on fait tout pour chasser les investisseurs étrangers». Et d’ajouter que «dans l’art de rater les opportunités, les responsables algériens excellent». Cela prouve, d’ailleurs, que la réalité va à l’encontre de toute l’utopie déssinée par les hauts responsables. La même source cite le dernier Forum économique d’Alger, pour s’en étonner.  «Et dire que lors du dernier Forum économique d’Alger, on appelait encore les hommes d’affaires arabes à investir en Algérie pour qu’ils soient confrontés aux problèmes liés au foncier industriel, au droit de propriété, aux prêts bancaires, à la modernisation du système fiscal, la réalisation des grandes infrastructures (autoroute Est-Ouest, développement du réseau ferroviaire…), l’indépendance et l’impartialité de la justice, ainsi que d’autres obstacles bureaucratiques», souligne l’Expression. La même source conclut, de facto, qu’«il est clair que de multiples facteurs influent sur les décisions des investisseurs».
Selon une étude réalisée par la Banque mondiale, l’Algérie est classée dans le dernier quart du classement en matière de lourdeur des réglementations, d’efficacité du gouvernement et d’Etat de droit. Rater des opportunités, faire fuir des investisseurs, tourner le dos à des millions de dollars et refuser des milliers de postes d’emploi à ses concitoyens, est apparemment un art qu’affectionnent ceux qui tiennent les rênes de l’Algérie, déplore le journal.

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