Le Premier ministre, Abbas El Fassi, a fait part mardi de la disposition du gouvernement à mettre en œuvre la recommandation de l’Instance Equité et Réconciliation (IER) relative à l’insertion sociale de catégories des victimes des violations passées des droits de l’Homme, en vue de leur permettre de recouvrer leur statut d’acteur actif au sein de la société. M. El Fassi, qui recevait le président du CCDH, Ahmed Herzenni, a indiqué que cette intégration se fera conformément aux principes et normes définis par la Commission mixte chargée du suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’IER, «dans le cadre d’une approche de proximité, de dignité, de solidarité sociale, d’insertion des personnes concernées, et d’ouverture sur l’ensemble des acteurs et des institutions publiques, semi-publiques et privées, ainsi que sur les organisations de la société civile», indique un communiqué de la Primature. Lors de cette rencontre, ajoute la même source, le Premier ministre a annoncé la tenue, prochainement, d’une réunion en présence des représentants du CCDH et des départements ministériels concernés, en vue de mettre sur pied les dispositions pratiques pour la mise en œuvre de la recommandation relative à l’insertion sociale. M.El Fassi s’est, en outre, félicité de l’esprit de coopération «fructueuse» et de «responsabilité» qui caractérise l’action du gouvernement et du CCDH dans le cadre de la mise en Œuvre des recommandations de l’IER, en application du discours royal du 6 janvier 2006, dans lequel le Souverain avait chargé le CCDH d’assurer la mise en œuvre des recommandations de l’Instance, et invité toutes les autorités publiques à poursuivre leur collaboration fructueuse avec le Conseil.
De son côté, M. Herzenni a exalté les efforts déployés par le gouvernement pour l’application des recommandations portant sur la réparation du préjudice individuel, dont l’indemnisation et la couverture médicale. Il s’est également félicité de l’opération de régularisation de la situation administrative des victimes «qui se déroule dans de bonnes conditions», à travers notamment leur réintégration dans les cycles de la fonction publique.