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Tindouf : le Maroc saisit l’UE et le HCR

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Le Maroc a saisi, mardi 6 juin 2006, l’Union européenne pour intervenir auprès d’Alger, responsable des crimes perpétrés sur son sol à l’encontre des populations séquestrées à Tindouf. Dans différentes lettres adressées à divers responsables européens, mais aussi aux membres du Parlement communautaire, l’ambassadeur du Royaume auprès des communautés européennes demande l’intervention de l’UE pour demander à l’Algérie de mettre fin à la vague de répressions dont font les frais les populations séquestrées de la part des mercenaires du Polisario.
Par la voie de son ambassadeur, Menouar Alem, le Maroc demande aussi à l’UE d’appeler l’Algérie à assurer la protection des populations séquestrées et de veiller à ce que les responsables des graves violations des droits de l’Homme, enregistrées depuis le 29 mai 2006, soient arrêtés et jugés comme le stipulent les dispositions du droit humanitaire international.
Parmi les personnalités saisies par le Maroc, on retrouve, entre autres, Javier Solana (Haut représentant pour la politique extérieure et la sécurité commune), Benita Ferrero-Waldner (commissaire chargé des Relations extérieures et de la Politique de voisinage), ainsi que Josep Borrel, le président du Parlement européen.
Lundi 5 juin 2006, le Maroc avait protesté contre la suspension par le Polisario, et de manière unilatérale, du programme d’échanges de visites entre les camps de Tindouf et les villes marocaines du Sud. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, qui a demandé des explications au HCR (Haut commissariat aux réfugiés qui supervise ce programme), il s’agit d’un autre grave précédent destiné tout aussi bien à cacher la vérité sur ce qui se passe actuellement dans les camps de Tindouf qu’à empêcher les familles bénéficiaires de ce programme de découvrir par elles-mêmes la réalité sur la situation dans les villes du Sahara marocain. Rappelant qu’il s’agit d’un programme à vocation purement humanitaire, le Maroc demande au HCR de faire à ce que puissent reprendre ces visites familiales qui devaient bénéficier, dans l’étape actuelle, à près de 12.000 personnes de part et d’autre. Des visites entrant dans le cadre de ce programme étaient prévues dès le 2 juin 2006 de et vers Oued Eddahab et Aousserd.
Dans la conjoncture actuelle, la reprise de ce programme n’arrange en rien les mercenaires du Polisario et leurs protecteurs algériens désireux de maintenir le black-out sur les graves dérives en cours dans les camps de Tindouf depuis plusieurs jours et qui commencent à trouver écho dans une presse internationale qui semble se "réveiller" aux drames des camps. Les populations séquestrées à Tindouf, dans le sud algérien, demeurent toujours injoignables. Le Polisario renforce son blocus pour sévir loin des yeux et oreilles indiscrets.

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