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Toute une épreuve

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Un communiqué du ministère de l’Éducation nationale a indiqué, hier, que la première journée des épreuves du baccalauréat «s’est déroulée dans un climat normal marqué par la transparence dans l’ensemble des centres des examens».
Le ministère rassure ainsi l’opinion publique sur le bon déroulement de «l’opération Bac».
Un geste tout à fait normal et vraiment opportun pour deux raisons. D’abord, parce qu’il s’agit d’une opération gigantesque qui se déroule simultanément sur l’ensemble du territoire national et qui mobilise des ressources humaines et matérielles énormes. Il est à  signaler que près de 40.000 cadres pédagogiques et des milliers d’agents des autorités publiques et de la Sûreté nationale sont mobilisés à travers 900 centres pour assurer la logistique, la transparence et la sécurité des examens.  
Rassurer l’opinion publique est aussi important parce qu’il s’agit d’une opération qui concerne 315.000 foyers. Près de 600.000 parents suivent de près ces examens avec tout le stress que cela puisse générer. Mais la tension des parents ne se limite pas aux seuls examens. Elle concerne aussi ce qui vient après, une fois le test passé avec succès. Car, une fois que le cap du Bac est dépassé, d’autres soucis commencent : université, logement, moyens, etc.
Selon les statistiques du Haut Commissariat au Plan (HCP), l’enseignement supérieur compte près de 311.000 étudiants dont 33.000 ont accès aux cités universitaires publiques. Pour le reste, à savoir quelque 270.000 étudiants, ce sont les parents qui doivent assumer les charges du logement.
Hormis la question des moyens financiers, le plus grand problème qui se pose aux parents, c’est le choix des études. Selon le HCP, 117.948 étudiants suivent des études économiques et juridiques et 89.596 sont inscrits dans les Facultés des lettres et des sciences humaines alors que les  instituts privés forment près de 25.000 lauréats par an.
L’écart est énorme. L’accès à un enseignement de qualité est une affaire de moyens. Suivre des cours de droit ou d’économie dans un amphithéâtre d’un millier de personnes ne peut jamais assurer à l’étudiant la même qualité de formation qu’une salle de 25 personnes.
L’angoisse que vivent des centaines de milliers de parents est donc tout à fait normale et légitime. Il ne faut donc pas s’étonner quand on voit des dizaines de femmes passer des heures devant des établissements scolaires à attendre leurs enfants qui passent leurs examens. Il n’y a pas plus dur que l’impuissance que l’on ressent quand on livre sa progéniture à un test aussi intense. Toute une épreuve.

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