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Trois vérités

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Trois événements ont marqué l’actualité « sécuritaire » de la semaine dernière : des entretiens accordés par deux émirs d’Al Qaïda et le démantèlement d’une cellule terroriste en Egypte.
Le premier entretien a été accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique par Richard Robert, l’émir français d’Al Qaïda arrêté en 2003 à Tanger puis condamné à la réclusion à perpétuité pour terrorisme. Dans cet entretien, « l’islamiste aux yeux bleus », comme l’avait surnommé la presse au moment de son arrestation, avoue avoir été à l’origine de la création d’une cellule terroriste au Maroc. «C’est vrai, j’ai travaillé à la constitution d’une cellule salafiste d’une quinzaine de personnes pour créer un maquis islamiste et proclamer un micro-État islamiste dans le Rif, entre Tanger et Oujda», avoue Richard Robert. Richard Robert reconnaît donc, enfin, ce dont les services de sécurité marocains l’avaient accusé et qu’il s’est obstiné à démentir durant six ans. Un autre émir est passé, lui aussi, aux aveux. Il s’agit de Youssef Fikri surnommé «l’émir du sang». « J’ai fait mon allégeance, lorsque j’étais en liberté, à l’organisation d’Al Qaïda et je continue, ainsi que des frères, à m’attacher à cette allégeance, car nous croyons dans les choses dans lesquelles croient  ces gens-là. Dans la prison, nous constituons un groupe dont les membres se considèrent comme des prisonniers de l’organisation d’Al Qaïda au pays du Maghreb islamique », avoue-t-il dans un entretien au quotidien Al Jarida Al Oula.
Le troisième événement est le démantèlement par les services de sécurité égyptiens d’une cellule terroriste commanditée par le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour déstabiliser l’Égypte. Mercredi dernier, le procureur général égyptien a annoncé qu’une enquête menée par le département de la Sécurité de l’Etat a déterminé que Hassan Nasrallah avait chargé des hommes de perpétrer des attaques en Egypte. Selon les premiers éléments de l’enquête, les 49 suspects arrêtés dans le cadre de cette affaire sont également accusés d’espionnage, de faire du prosélytisme chiite, d’avoir falsifié des documents officiels et fabriqué des engins explosifs.
Ces trois événements viennent confirmer que les services de sécurité marocains ont eu raison sur trois dossiers : celui de l’appartenance de Richard Robert à la Salafiya Jihadia, l’existence de liens d’allégeance entre cette organisation terroriste et Al Qaïda, et qu’il existe bien un projet iranien de déstabiliser les pays qui constituent le dernier rempart de l’Islam sunnite et de la modernité dans le monde arabo-musulman.
Trois vérités «sécuritaires» qui viennent de «démolir» toutes les thèses complotistes qui ont tenté de discréditer le travail des services de sécurité marocains depuis les attentats de 2003.

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