24 heures

Un camion piégé fait 40 morts

Lundi matin, des soldats montant la garde devant le bâtiment de l’administration régionale, qui abrite aussi des bureaux du FSB (services de sécurité russes), ont ouvert le feu sur le camion pour l’empêcher de poursuivre sa course, mais celui-ci a foncé sur les barrières de sécurité en béton avant d’exploser. Dans la violente déflagration, le bâtiment s’est embrasé et huit maisons avoisinantes ont été détruites. Nul n’a revendiqué pour l’heure cet acte qui a fait 40 morts et 70 blessés selon les autorités locales. Le chef du gouvernement tchétchène pro-russe, Akhmad Kadyrov, l’a imputé aux combattants fidèles à Aslan Maskhadov, ancien président de la république sécessionniste, actuellement traqué par les forces de sécurité russes. « Nous devons nous montrer plus vigilants et responsables afin qu’aucun véhicule chargé d’explosifs ne puisse se déplacer sur le territoire de la République », a déclaré M. Kadyrov. « D’où venait ce véhicule ? Comment est-il arrivé à Znamenskoïé ? J’ai de nombreuses questions », a-t-il ajouté, cité par l’agence russe Interfax. Znamenskoïé, dans la région de Nadteretchny, se trouve près de la frontière russe, au nord de la capitale tchétchène Grozny, et donc loin des bases séparatistes des montagnes du sud.
C’est l’attentat le plus sanglant en Tchétchénie depuis la tenue du référendum, en mars, censé ancrer fermement cette République au sein de la Fédération de Russie. En décembre dernier, un attentat à la bombe avait fait 80 morts au siège de l’administration de la Tchétchénie, dans Grozny. C’est un nouveau coup dur pour le Kremlin, après la prise d’otages dans un théâtre moscovite par des séparatistes tchétchènes, qui s’était soldée par un assaut des forces russes et la mort de 129 personnes, dont de nombreux spectateurs. Le nouvel attentat risque fort de jeter une ombre sur le discours annuel sur l’Etat de la nation que doit prononcer, vendredi le président russe. Quelques heures après l’attentat, Vladimir Poutine a fait preuve de fermeté et estimé que l’attentat de Znamenskoïé ne viendrait pas à bout du processus de paix mis en oeuvre par le Kremlin. « Cet acte (…) était destiné à interrompre le processus qui doit conduire à un règlement politique de la situation en Tchétchénie », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une réunion avec des représentants du gouvernement. « Nous ne pouvons tolérer qu’une telle chose se produise », a-t-il ajouté. Les propos du chef de l’Etat laissent penser que le Kremlin va poursuivre l’application de son plan pour mettre fin à dix années de conflit entre les forces russes et les rebelles, qui se retranchés dans les montagnes du Caucase. La prochaine étape du plan de paix sera la tenue d’une élection présidentielle en décembre.

Clara Ferreira-Marques (Reuters)

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