24 heures

Un minotier en détresse à Bouskoura

© D.R

La tension monte d’un cran entre les riverains du Douar Lagwasem à Bouskoura, à Casablanca, et les Grands Moulins Erreda. L’aménagement d’une piste de 900 mètres de long donnant accès à l’unité des moulins est à l’origine du problème. "Nous souffrons au quotidien de difficultés d’accès à notre usine. Notre investissement de l’ordre de 56 millions de dirhams, qui a reçu l’agrément de l’Agence urbaine et des autorités locales au mois de juin 2001, devrait être parachevé par l’aménagement de la piste d’accès, de 900 mètres de long, à nos moulins. Les autorités locales se sont engagées à construire la route en bonne et due forme. Il s’agit des travaux d’assainissement et de revêtement de la piste. Nous étions prêts à participer au financement.
Quatre autres sociétés avoisinantes implantées le long de la piste y ont en outre contribué", explique Abdelilah Slaoui, directeur général des Grands Moulins Erreda. Et d’ajouter : "Quand on a commencé les travaux, des riverains du Douar Lagwasem se sont opposés violemment aux travaux d’aménagement de cette piste engagés par la société "Centra", désignée et financée par nos soins. Les riverains avancent que la piste traverse leurs propriétés alors qu’elle existe depuis 60 ans."
Depuis, les travaux d’aménagement ont été suspendus. L’entreprise a saisi à de multiples reprises  les autorités locales, notamment  le gouverneur de Nouacer pour trouver une solution à la crise. Les lettres adressées sont restées sans suites. "Les autorités compétentes n’ont pas réagi. Elles n’ont entrepris aucune action ni démarche constructive pour résoudre ce problème épineux aggravé par les détritus et les eaux usées déversés à même la piste par les habitants du Douar El Hout qui se trouve à proximité de la piste", s’indigne M. Slaoui. M. Slaoui a récemment adressé une lettre au wali du Grand Casablanca dans laquelle il attire son attention sur la gravité de la situation. "Car la voie peut devenir du jour au lendemain impraticable en raison des pluies diluviennes de ces deniers mois."
"La situation est plus dangereuse car l’affaissement de la piste peut provoquer l’arrêt immédiat de nos usines, prévient l’intéressé.  Il est aberrant qu’un investissement aussi important que le nôtre qui exporte 40 % de sa production vers la Libye et les pays d’Afrique de l’Ouest et qui réalise un chiffre d’affaires annuel de près de 200 millions de dirhams nécessitant un trafic incessant et permanent de poids lourds et de semi-remorques soit entravé dans sa gestion quotidienne par une voie d’accès défectueuse et dangereuse. Il faut souligner que l’ensemble des unités concernées font vivre plus de 1200 familles." En attendant une réaction vigoureuse, cette affaire de piste impraticable continue à pénaliser  l’activité de la minoterie et à empoisonner le climat dans la zone.

Articles similaires

24 heuresSociétéUne

Immersion dans les laboratoires de la fondation MAScIR

Elle développe plusieurs projets à la fois

24 heuresUne

Accidents de la circulation : 29 morts et 1.926 blessés du 13 au 19 août

Un total de vingt-neuf personnes ont été tuées et 1.926 autres blessées,...

24 heuresUne

Enlèvement, séquestration et viol avec violence : Trois personnes arrêtées à Casablanca

Les services du district de police de Hay Hassani à Casablanca ont...

24 heuresLivreUne

Parution du roman «Rhapsodies de Tanit la captive», d’Ahmed Boukouss

«Rhapsodies de Tanit la captive» est l’intitulé de l’ouvrage d’Ahmed Boukouss, qui...