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La marque Maroc comme porte-parole d’une vision africaine

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Forum organisé jeudi à Casablanca à l’initiative de la maison d’édition Langages du sud

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«Nous avons besoin de marques marocaines fortes et qui puissent s’exporter. Nous avons besoin d’un environnement juridique qui permet l’éclosion des marques.»

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«L’empreinte de la marque Maroc comme porte-parole d’une vision africaine» est l’intitulé du thème du 3ème forum dédié à la marque organisé jeudi à Casablanca. Initié par la maison d’édition Langages du sud, ce forum est centré et orienté sur le continent africain. Il a pour objectif de débattre de plusieurs questions liées notamment au rôle des marques dans le développement africain ainsi que de savoir comment un pays comme le Maroc peut développer les marques du continent africain à travers son image de marque. Ainsi le Royaume peut générer d’autres marques qui vont interagir avec le tissu économique et social de différents pays africains.

Pour ce faire, plusieurs intervenants ont été conviés à cette rencontre. A l’instar de Adil El Maliki, directeur général de l’Office de la propriété industrielle et commerciale (Ompic). Celui-ci a cité quelques chiffres liés à la création des marques marocaines. «Durant l’année 2017, nous avons atteint 15.000 marques. Nous faisons partie des pays sur le continent ayant plus de marques». Et d’ajouter : «Nous avons besoin de marques marocaines fortes et qui puissent s’exporter. Nous avons besoin d’un environnement juridique qui permet l’éclosion des marques. D’ailleurs, le dernier sondage a permis de montrer que les Marocains consomment plutôt des marques marocaines. Et cela est une exception par rapport aux pays qui se trouvent dans le même niveau de développement».

Pour consolider ces marques, M. El Maliki a indiqué : «Malheureusement, en Afrique, il y a un grand nombre de marques qui n’est pas protégé. La part du continent africain est très faible. Les pays asiatiques savent très bien protéger leurs marques. Ainsi la Chine est le premier déposant de la marque. Ce pays connaît la création de 1.000 marques chaque année». Et de poursuivre : «Nous essayons de voir avec nos partenaires. Nous pouvons développer et consommer les marques locales. On peut travailler cela dans notamment les domaines du territoire et de l’artisanat». Abdou Diop, président de la commission Afrique et Sud-Sud à la CGEM et associé gérant de Mazars, a souligné pour sa part que «l’Afrique a largement souffert d’une perception d’image. Il est nécessaire de développer des marques propres africaines. Aujourd’hui les choses évoluent et se développent à l’international. On est convaincus aujourd’hui qu’il faut mettre en valeur notre capital immatériel et produire plus de valeur ajoutée locale qui passe forcément par l’innovation et le développement de marques propres et locales».

M. Diop a énuméré quelques points qui permettront de partager une vision de la marque africaine à l’instar du contexte actuel de l’Afrique. «On a un contexte très favorable au développement des marques en Afrique. Le regard sur l’Afrique a beaucoup changé et évolué en termes d’opportunités économiques. Selon lui, la révolution numérique a constitué un levier pour l’innovation et le développement pour les marques en Afrique».

Pour lui, «il est nécessaire d’avoir des pays porte-drapeau de la marque africaine mais aussi il faut faire confiance à la marque africaine». «Il est important d’accompagner l’innovation de la jeunesse africaine. Ainsi la prise en compte du digital en tant qu’excellente opportunité permet de valoriser et développer une marque africaine». Le forum a également été une occasion de savoir comment les établissements financiers sont devenus des marques continentales. Du point de vue de Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, celle-ci «a la chance d’avoir le nom de Casablanca.

Cette ville est une marque très forte, elle est connue mondialement grâce au film «Casablanca». La Bourse bénéficie quelque part indirectement de cela». Et d’ajouter que «les sociétés qui sont cotées sont déjà des marques puissantes telles que les banques, les entreprises de l’agroalimentaire ou les télécoms. Elles ont réussi à s’imposer dans leur pays d’origine». De son côté, la Bourse permet de valoriser les marques et «de mieux valoriser le capital immatériel. Les investisseurs à la Bourse reconnaissent la puissance de la marque. Et qui dit marque dit valeur ajoutée d’une marque. L’Afrique n’a pas suffisamment développé la valeur ajoutée locale et c’est ça le problème fondamental». 

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