«Nous avons investi beaucoup de temps et d’efforts pour obtenir une licence pour importer nos vins et spiritueux au Maroc», dit le vigneron australien Gavin Hogg.
Cette déclaration, relayée par un confrère européen, parle d’une licence pour vendre de l’alcool obtenue par Gavin Hogg et ses partenaires commerciaux. Ils ont déjà loué un entrepôt au Maroc, et ils ont convenu par contrat de collaborer avec deux distributeurs régionaux. En mars, le prochain conteneur avec les vins de Hogg voguera vers le Maroc. Ainsi, la première charge comprend 12.000 bouteilles de vin, avec des marques Hogg Kopparossa, Hoggies et Olivia. «Pour le moment, c’est risqué. Nous voulons voir comment le marché marocain réagit. Nous espérons que les consommateurs sont suffisamment curieux», explique M. Hoog. Visiblement, même du côté de l’Australie, à l’autre bout du monde, on a compris que le Maroc est la meilleure porte d’accès à l’Afrique.
En effet, le Maroc fait partie des pays émergents et appartient au groupe des «Lions d’Afrique». C’est-à-dire les marchés à croissance rapide en Afrique. L’Australie, elle aussi, veut y prendre pied. À la fin de 2017, le pays des kangourous va ouvrir une ambassade au Maroc.
Pour eux, le Maroc est considéré comme le pays islamique le plus libéral du monde. Il y a de nombreux bars, hôtels et boutiques de spiritueux. «Si nous considérons les touristes seulement comme notre groupe cible, et seulement 5% d’entre eux consomment nos vins, nous avons de bonnes chances sur le marché», affirme M. Hogg, qui ne se contente pas de vendre ses propres vins. «D’abord, nous allons établir nos propres marques, puis nous sommes libres de coopérer. Mes partenaires et moi-même pouvons imaginer établir les vins d’autres producteurs australiens sur ce marché, soutenant ainsi le refinancement de notre terrain», explique-t-il.