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1er mai : Le gouvernement augmente les allocations

Les partenaires sociaux ne sont pas parvenus à un accord mais le dialogue se poursuit selon l’Exécutif

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La centrale dirigée par Miloudi Moukharik a réitéré son rejet de tout accord social qui n’inclut pas comme préalable le renforcement du pouvoir d’achat des travailleurs, à travers une augmentation des salaires.

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Le gouvernement a décidé d’augmenter les allocations familiales de 100 dirhams malgré l’absence d’un accord avec les autres partenaires sociaux. En effet, les festivités du 1er mai de cette année ont été marquées par la difficulté des partenaires sociaux à parvenir à un accord avant la fête du travail. Pourtant, l’Exécutif a décidé d’aller de l’avant en annonçant la hausse des allocations pour les fonctionnaires.

De passage lors d’un meeting de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), le chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a fait savoir que «l’Exécutif a décidé d’augmenter les allocations en dehors du dialogue social parce qu’il est conscient des conditions de la classe des travailleurs». Il a ajouté que cette mesure profitera à 787.000 fonctionnaires au minimum dans le secteur public en plus de 68.000 fonctionnaires dans les collectivités sans parler des autres établissements publics. S’agissant du dialogue avec les syndicats, El Othmani a annoncé que le gouvernement est toujours disposé à améliorer son offre dans le cadre du dialogue social qui va continuer, selon lui. Malgré l’annonce du gouvernement, les syndicats ont critiqué l’offre gouvernementale au cours des derniers rounds. C’est le cas pour l’Union marocaine du travail (UMT).

La centrale dirigée par Miloudi Moukharik a réitéré son rejet de tout accord social qui n’inclut pas comme préalable le renforcement du pouvoir d’achat des travailleurs, à travers une augmentation des salaires.

Au cours du meeting central du syndicat, dans le cadre de la célébration du 1er mai, le secrétaire général de l’UMT a souligné que la revalorisation des salaires serait la réponse «aux dommages résultant de la hausse vertigineuse des prix, à cause des politiques d’indexation, de démantèlement du système de compensation et des charges d’enseignement et de santé que doivent supporter les familles».

La participation au dialogue social «ne signifie pas un renoncement à la dénonciation et à la réprobation des orientations préjudiciables aux travailleurs et au mouvement syndical», a fait remarquer M. Moukharik, dont la centrale a choisi cette année le slogan «Non aux attaques contre le droit syndical, au licenciement des représentants syndicalistes, à la promulgation de la loi organique restrictive du droit à la grève et au blocage des mécanismes du dialogue social».

L’UMT a défendu, lors du récent dialogue social entre les syndicats, le gouvernement et le patronat, des propositions et des idées en phase avec «les revendications auxquelles nous sommes attachés et qui traduisent globalement les attentes et les aspirations de la classe ouvrière», a-t-il assuré. Qualifiant de «décevante» la dernière offre gouvernementale, M. Moukharik a estimé que l’augmentation proposée dans la fonction publique était «dérisoire et discriminatoire» et ne concernait pas l’ensemble des établissements publics, alors qu’aucune majoration du SMIG n’a été formulée, de même pour l’augmentation générale des salaires ou les négociations sectorielles. A noter que les syndicats avaient annoncé leur rejet de l’offre gouvernementale bien avant le 1er mai. Une offre qui devra coûter tout de même 6 milliards de dirhams.

L’offre du gouvernement comprend une batterie de mesures importantes, dont une partie concerne l’augmentation des salaires des fonctionnaires dans les échelons de 1 à 5 de l’échelle 10. Cette mesure doit coûter, à elle seule, près de 4 milliards DH avec comme objectif d’améliorer le revenu de plus de 700.000 fonctionnaires, dont 120.000 au niveau des collectivités territoriales.

L’autre mesure porte sur l’augmentation des allocations familiales pour une enveloppe de près de 1 milliard DH.

D’autres mesures sont annoncées, notamment la création d’une nouvelle catégorie pour les fonctionnaires classés dans les échelles inférieures et l’application de l’indemnité de travail dans les zones éloignées.

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