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4 ans de prison pour Ali Lamrabet

"Une démocratie responsable et qui est déterminée à aller de l’avant a aussi l’obligation de protéger ses acquis ainsi que les institutions dont elle est à la fois l’expression et la garante". C’est en ces termes que l’on commente dans les milieux autorisés à Rabat, la condamnation à quatre ans de prison ferme d’Ali Lamrabet. Cette condamnation par le tribunal de première instance de Rabat s’est faite dans le respect le plus strict et le plus rigoureux des textes de loi qui régissent le droit de la presse au Maroc. Mais, ajoute-t-on de source autorisée, on sait bien qu’en la matière, les exégètes ne se suffiront pas de l’aspect purement légal de cette affaire et qu’ils vont surtout s’attacher à la dimension politique et corporative. Cela est vrai pour le Maroc comme cela l’a été et le sera dans n’importe quel autre pays appelé à statuer sur un délit d’opinion ou sur tout acte illégal impliquant un journaliste.
Le Maroc, précise-t-on à Rabat, a choisi de défendre avec détermination, lucidité et sans état d’âme, la société de liberté, de pluralisme et de convivialité qu’il a forgée, non sans peine et contre laquelle se mobilisent aujourd’hui ceux qui veulent installer dans cette région du monde une logique qui serait celle de l’anarchie et du totalitarisme. Se prévaloir de la qualité de journaliste pour s’en servir comme bouclier et se livrer, comme l’a fait dans l’impunité et pendant très longtemps, Ali Lamrabet, à l’apologie de la violence, du racisme et du nihilisme, appartient à une période et à des mœurs révolues, affirme-t-on avec force dans les mêmes milieux.
En faisant respecter la loi et le code de la presse, les pouvoirs publics marocains considèrent qu’ils prottègent tout à la fois les journalistes qui ont choisi d’exercer leur métier dans le cadre d’une déontologie et d’une éthique qui sont universelles et que, ce faisant, ils renforcent les ressorts profonds de la société marocaine qui a décidé, pour rester libre et ouverte, de résister aux apprentis-sorciers, qui ont fait de l’incitation à la haine et de la désinformation leur unique credo. En décidant d’assumer avec sérénité et détermination la sanction "légale et légitime" imposée à Ali Lamrabet, le Maroc exprime un double signal.
En premier, celui de l’obligation faite désormais à tous les citoyens, même les journalistes, au strict respect de la loi. Le deuxième, c’est que la démocratie est un choix vital et irréversible pour le pays et que ce choix ne peut plus s’accommoder du confort de la complaisance et du silence quand se mettent en marche des forces liberticides et irresponsables, dont les faux messages peuvent aboutir aux pires excès et au drame, quand ils sont écoutés ou lus par des esprits fragiles ou égarés.

Mohamed Touzani (MAP)

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