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50ème assemblée générale de l’AFRAA à Rabat : La libéralisation du ciel africain fort désirée

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Selon le DG de l’IATA, «pour que l’aviation soit moteur de prospérité, il faut que les gouvernements développent des infrastructures efficaces».

La 50ème assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes (AFRAA), qui se tient sous le Haut patronage du Souverain, jusqu’au 27 novembre à Rabat, est l’occasion idoine pour ces entreprises afin de mettre l’accent sur les défis qui les guettent. Les intervenants en ouverture, lundi, de cet événement initié par la RAM en partenariat avec cette association étaient unanimes autour de ces challenges, notamment dans le continent africain.

Un projet de marché unique

Lors de cette rencontre, Abdelhamid Addou, président de la RAM, a abordé la libéralisation du ciel africain pour un marché unique qui «constitue un tournant pour le secteur aérien en Afrique». «Le projet du marché unique est en train de prendre forme», détaille-t-il. Le président ne manque pas de rappeler l’emprise de compagnies internationales sur l’essentiel du marché africain. C’est là aussi l’un des défis du secteur dans le continent. «Les dirigeants de compagnies africaines devraient œuvrer pour le développement des infrastructures aéroportuaires et d’une offre de qualité », enchaîne M. Addou. Par l’occasion, il a mis l’accent sur le développement de nouvelles technologies, ainsi que des services à bord. A propos de l’événement, le président estime que «cet espace d’échange ne peut que renforcer les partenariats entre compagnies du continent en vue de générer encore plus de valeur ajoutée à destination de nos populations».

Améliorer l’accès aux marchés

Les challenges consistent également, selon Abderrahmane Berthé, secrétaire général de l’AFRAA, en «l’amélioration de l’accès aux marchés». «C’est pour le développement en Afrique», enchaîne-t-il. L’intervenant conduit également des chiffres. «Le trafic est près de doubler dans les 50 prochaines années», précise-t-il. L’intervenant s’exprime également sur les ambitions de l’association. «Nous avons besoin d’industrie compétitive et de production de technologies, notamment la connectivité, pour les communautés», avance-t-il. 

Du développement de la sécurité

Egalement de la partie, Alexandre De Juniac, DG de l’Association internationale du transport aérien (IATA), précise que cette structure entend «développer la sûreté et la sécurité». Il se félicite par l’occasion de la disparition d’accidents aériens en Afrique. «Nous encourageons les gouvernements à assurer le développement de la sûreté», enchaîne-t-il. L’intervenant s’exprime également sur l’environnement, notamment la réduction des émissions. «En 2019, chaque compagnie doit rapporter ses émissions», précise-t-il. Le DG présente également une recette pour le secteur. «Pour que l’aviation soit moteur de prospérité, il faut que les gouvernements développent des infrastructures efficaces», poursuit-il. L’intervenant livre également des regards sur le secteur. «L’aviation profite de bons moments. 2018 est l’année la plus importante», estime-t-il. M. De Juniac ne manque pas de s’exprimer sur les maux du secteur. «Nous perdons 5 dollars pour chaque passager», avance-t-il. A propos du continent, il indique que celui-ci est «assez coûteux pour les compagnies aériennes. 11% des coûts en Afrique, c’est 4 fois plus important qu’en Afrique du Sud». Selon ses dires, plusieurs gouvernements africains perçoivent l’aviation comme un luxe et non une nécessité. «Il faut changer ces perceptions», enchaîne-t-il. L’intervenant met de plus l’accent sur les longues distances qui prennent des jours. D’où l’intérêt de la connectivité qui se répercute, selon ses dires, sur la croissance. «L’aviation peut aider l’Afrique à se transformer économiquement. Aussi le talent humain est nécessaire pour le développement du futur de l’aviation dans le continent», estime-t-il. Pour lui, le nombre de passagers pourrait même quadrupler dans les prochaines années. C’est pourquoi il a soulevé le talent humain dont celui du sexe féminin. «L’aviation est le business de liberté. C’est une opportunité pour améliorer la vie des personnes. Le plus important c’est la prospérité», ajoute-t-il.

Difficulté de se déplacer en Afrique

De son côté, Mohamed Sajid, ministre du tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, met également l’accent sur la difficulté de se déplacer en Afrique. «Pour aller de Bamako à Lagos, il faut transiter par un aéroport européen», illustre-t-il. Le ministre ne manque pas de mettre en lumière le développement de la RAM qui dessert 30 destinations, en Afrique. «Cette libéralisation que nous avons opérée a donné des résultats palpables. Nous devons, nous pays africains, nous poser des questions pour le développement de l’aérien en Afrique», conclut-il.

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