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Affaire du député PJD tabassé : Les parlementaires disposés à former une commission d enquête

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Elle se fait toujours attendre l’enquête promise il y a 48h par le ministère de l’intérieur à l’issue de l’incident confrontant, jeudi 27 décembre, le député islamiste Abdessamad Idrissi et les forces de l’ordre. «Il n’y a pas eu une enquête en bonne et due forme comme promis, mais seulement un rapport mensonger des «agresseurs», où tout a été relaté sauf les faits incriminés, à savoir la bastonnade contre le député». C’est ce qu’a déclaré à ALM mercredi matin Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire PJD. Selon lui, l’auteur de ce rapport affirme que «le député, également avocat et membre d’une association des droits de l’Homme, a effectivement décliné son identité en s’interposant entre un manifestant et un policier, sommant ce dernier de choisir entre arrêter le manifestant ou le libérer». «Ledit rapport souligne qu’en s’interposant de la sorte, le député a empêché les forces de l’ordre d’exercer leur mission», précise le président du groupe parlementaire PJD, estimant que cette version des faits est dénuée de tout fondement. Pour rappel, les députés PJD, mais également l’ensemble du Parlement, ont exprimé leur solidarité avec Abdessamad Idrissi lors de la séance plénière de lundi dernier. Aussi une réunion avait rassemblé lundi Karim Ghellab, président du Parlement, Mohand Laenser, ministre de l’intérieur, ainsi que Charki Draiss, ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur et où des mesures en réaction à l’incident ont été promises.
Mais pour Abdessamad Idrissi, aujourd’hui cette affaire constitue une occasion pour soulever le tabou de l’excès de violence utilisé à l’encontre des manifestants, un phénomène qui ne cesse de se banaliser. «A mon échelle, je compte aller jusqu’au bout en recourant à la justice pour réparer ce tort», a-t-il souligné. Pour ce qui est de la dimension politique de cet incident, Abdellah Bouanou a déclaré : «Aujourd’hui on attend une réaction ferme et des mesures concrètes de la part du ministère de l’intérieur : un gel de l’activité des agents impliqués, des excuses officielles, mais aussi de la part du chef de gouvernement, une circulaire imposant aux forces de l’ordre le strict respect de la loi au cours de leur intervention dans des manifestations», a-t-il indiqué à ALM. Et d’ajouter : «Nous sommes également disposés à user de nos prérogatives législatives pour amender et élaborer des lois contre les dépassements des forces de l’ordre. Nous pensons également mettre en place une commission d’enquête parlementaire qui se penchera sur les agissements et attitudes des forces de l’ordre dans les manifestations».

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