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AIEA : le cas d’Israël au menu de la réunion annuelle

La conférence générale annuelle se réunit jusqu’à vendredi trois jours après la mise en demeure de l’AIEA à l’Iran de clarifier son programme nucléaire. Elle rassemble les 136 Etats membres de cette agence onusienne de sûreté nucléaire. Cette réunion ne devrait prendre aucune décision nouvelle, que ce soit sur Israël, ou sur les dossiers chauds de l’actualité que sont outre l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord, a indiqué le porte-parole de l’AIEA Mark Gwozdecky. Selon M. Gwozdecky, la conférence avalise essentiellement des décisions déjà prises par l’organe exécutif de l’AIEA, le conseil des gouverneurs où siègent 35 nations, et qui a exigé de l’Iran vendredi de prouver d’ici le 31 octobre que son programme nucléaire civil n’a pas de visées militaires. Cependant, le débat sur Israël devrait être animé. Un diplomate occidental proche de l’AIEA a indiqué que les Etats du Proche-Orient ont déjà utilisé la conférence générale dans le passé pour exprimer leur frustration sur le silence de l’Agence onusienne vis-à-vis d’Israël qui, selon les experts, possède depuis longtemps l’arme nucléaire, et qui n’a pas signé le Traité de non prolifération nucléaire (TNP). Ce silence contraste avec la fermeté affichée envers l’Irak et l’Iran, soulignent des Etats de la région. « Parmi ceux qui ont recherché et produit des armes nucléaires en dehors des cinq (puissances nucléaires reconnues: la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie), on pardonne le crime à Israël », a protesté vendredi soir l’ambassadeur iranien à l’AIEA Ali Akbar Salehi après l’ultimatum à son pays. Israël « est choyé au lieu d’être puni », a estimé M. Salehi. La question des « capacités nucléaires et la menace israélienne » est au menu officiel de la conférence. Selon le diplomate occidental, il se pourrait que les pays arabes présentent un projet de résolution, qu’ils retireraient par la suite dans un « jeu de procédures afin de soulever une nouvelle fois le sujet » d’Israël non-signataire du TNP. Entré en vigueur en 1970, ce traité, signé par la plupart des pays du monde, leur fait obligation de déclarer et de placer sous le contrôle de l’AIEA leurs matières nucléaires, en vue d’assurer le respect de leur engagement de ne pas développer d’armes nucléaires. Selon M. Gwozdecky, la conférence va, en outre, passer en revue l’ensemble des activités de l’AIEA et « concevoir un programme de travail pour l’année à venir ». La volonté de l’Agence de reprendre les inspections du programme nucléaire irakien, pour lesquelles elle dispose d’un mandat de l’Onu, sera évoquée. Les Etats-Unis refusent le retour des inspecteurs de l’AIEA en Irak depuis que leur coalition a chassé Saddam Hussein du pouvoir à Bagdad. L’AIEA souhaite également renvoyer des inspecteurs en Corée du Nord, d’où ils ont été expulsés en décembre, quand Pyongyang a annoncé son retrait du TNP, après que les Etats-Unis eurent accusé ce pays de développer des armes nucléaires. Outre ses activités de vérification et de contrôle, l’AIEA mène des programmes de coopération pour rendre accessibles aux pays en développement des technologies utilisant la radioactivité à des fins thérapeutiques, comme le traitement des cancers. L’Agence est également active dans la promotion de la sûreté nucléaire. Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, elle aide des pays à identifier leurs faiblesses en la matière, a indiqué M. Gwozdecky. Un sujet de préoccupation est que des terroristes mettent la main sur des matériaux radioactifs pour fabriquer des « bombes sales » contaminant des régions entières.

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