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Al Qaïda relance sa franchise au Maghreb

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Le GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) change d’enseigne et devient «Al-Qaïda  aux pays du Maghreb». C’est ce qui a été annoncé, récemment, par le chef de ce groupe terroriste algérien qui indique que cette nouvelle orientation après consultation et avis favorable de Oussama Ben Laden.
«Après le ralliement du GSPC à l’organisation d’Al-Qaïda et après avoir prêté allégeance au lion de l’Islam (…) Oussama ben Laden, que Dieu le garde, il était absolument nécessaire que le groupe change de nom pour montrer la véracité de la liaison des moujahidine en Algérie avec leurs frères d’Al-Qaïda», écrit le groupe sur l’un des sites islamistes radicaux les plus en vue.
Interrogé sur cette nouvelle orientation du GSPC, Mohamed Darif affirme que cette dernière a trait à la stratégie d’Al-Qaïda  en général pour gagner le bras de fer engagé contre les Etats-Unis et l’Occident en général. «Il s’agit d’une nouvelle restructuration des sous-organisations (bras exécutifs) d’Al-Qaïda  qui a commencé avec l’Irak, les pays du Golfe, l’Europe et qui s’achève aujourd’hui avec l’annonce de la création d’une structure similaire pour le Maghreb», explique le chercheur marocain. Pour ce dernier, il s’agit aussi de sceller le passage d’un lien purement idéologique entre les deux entités à un lien organisationnel qui serait profitable à Al-Qaïda  pour deux motifs: recruter pour le Jihad en Irak, mais, en même temps, déboucher sur une seule organisation de cellules dormantes capables de mener des campagnes punitives comme cela a été le cas lors de l’attaque contre la caserne de Lemghiti (Mauritanie) et la dernière attaque en Tunisie. Pour Mohamed Darif, le choix du GSPC est d’autant «éloquent» que les autres structures réunies sous la bannière «Unicité et Jihad» ont montré leurs limites. Le spécialiste des mouvements radicaux fait notamment référence au «Groupe combattant libyen» et au «Groupe combattant tunisien». Pour le chercheur, le GSPC, sous sa nouvelle appellation, oeuvrera à rassembler tous les salafistes combattants maghrébins pour poursuivre les mêmes objectifs de la maison-mère : Al-Qaïda.
Le GSPC entretenait des liens idéologiques avec Al-Qaïda  (salafisme combattant) depuis sa création en 1998, année où il avait suppléé aux GIA. Ses liens organisationnels avec Al-Qaïda  allaient se renforcer après les attentats du 11 septembre 2001 au moment où les services de renseignements américains avaient commencé à aider leurs homologues algériens à neutraliser ses leaders et dont le célèbre Antar Zouabri. Cette collaboration a été renforcée, il y a quelques mois, quand le GSPC avait prêté allégeance à Al-Qaïda . C’est aussi à partir de cette date-là que le GSPC a commencé à devenir de plus en plus actif dans la région du Sahel, région éclatée et difficile d’accès qui donne aujourd’hui des insomnies aux services de renseignements occidentaux et maghrébins.
La région sahélo-saharienne a d’ailleurs abrité des camps d’entraînement où avaient séjourné plusieurs salafistes marocains et dont Mohamed Saïd Idghiri (condamné dernièrement à dix ans de prison ferme) dont la cellule préparait des actes terroristes à Tanger notamment depuis le fin fond du Sahara.
C’est aussi cette région du Sahel qui a fini par devenir, l’étau se resserrant autour des itinéraires européens, une base pour l’embrigadement et l’acheminement des candidats à des opérations kamikazes en Irak.
Selon des sources des renseignements américains, le GSPC a commencé à apporter son soutien à Al-Qaïda  dès octobre 2003. Les mêmes sources créditent ce groupe de quelque 500 combattants (il en revendique 5.000) ayant reçu un entraînement avancé en matière de maniement des armes et des explosifs. L’arsenal du GSPC se composerait essentiellement de grandes «provisions» d’explosifs en plus, notamment, de fusils d’assaut AK-47 et AK-57. Dernièrement, l’une de ses attaques les plus violentes a visé, le 10 décembre 2006, et au cœur de la capitale algérienne, un groupe de salariés d’une société pétrolière dont il en tuait deux. Le GSPC, autre particularité de ce groupe, se base, pour son financement, sur le trafic de drogue, de cigarettes, d’êtres humains et du butin qu’il recueille après chaque opération.

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