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Algérie : Le GSPC reste dangereux

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Dix-huit membres des forces de sécurité ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans une embuscade tendue par une cinquantaine d’hommes du GSPC à Biskra (420 km au sud d’Alger), a annoncé mercredi le quotidien L’Expression. Dix-neuf militaires ont été blessés dans cette embuscade menée par Mokhtar Belmokhtar, dit « Belaouar » (le borgne), membre de ce groupe s’adonnant également à la contrebande dans le Sahara algérien et les pays limitrophes, notamment le Mali et le Niger, selon la même source.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi, « le démantèlement quasi-total » du GIA et l’assassinat par ses proches en juillet 2004, de son chef Rachid Abou Tourab. Formé essentiellement de salafistes, prônant le retour à l’Islam originel, dont des militaires déserteurs des forces spéciales bien entraînés, le GSPC qui a fait allégeance à Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden, a porté de rudes coups à l’armée et aux forces de sécurité, dont il a fait sa cible principale. Malgré la mort de son chef Nabil Sahraoui et de quatre de ses adjoints tués fin juin 2004 près de Béjaïa (Petite Kabylie, 260 km à l’est d’Alger), il a réussi rapidement à se doter d’une nouvelle direction sous la coupe d’Abdelmalek Dourkdal, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud.
L’arrestation de l’ancien numéro 2 du GSPC, Amari Saïfi, dit Abderrezak Le Para, ancien parachutiste et bête noire des militaires algériens, livré à l’Algérie par la Libye en octobre dernier, ne l’a pas vraiment affaibli, comme en avait conclu la presse algérienne. Il semble également n’avoir pas pâti des dissidences, comme celle annoncée en octobre d’Abdelmadjid Broche, alias Ikrima, émir (chef) de la région de Skikda (500 km à l’est d’Alger) et celle, plus ancienne, des « Défenseurs de la prédication salafiste » (HDS) à l’ouest. Le GSPC, créé en 1978 par un dissident du GIA, Hassan Hattab, a réussi, en 2002, à faire dévier de son trajet en le menaçant, le rallye Paris-Dakar et à enlever en 2003, 32 touristes européens qu’il a libérés au Mali après versement d’une rançon. Selon la presse algérienne, la force du GSPC vient du fait qu’il a réussi, souvent par la terreur, à s’allier avec les contrebandiers et trafiquants de tous bord écumant l’immense désert du Sahara.
Ainsi, il ne manque ni d’argent, ni d’armes, ni de complicités, y compris dans les pays voisins, selon la même source. En février 2004, une dizaine de membres du GSPC avait été tuée par l’armée algérienne à la frontière malienne et un impressionnant convoi d’armes détruit. La cheville ouvrière de cette alliance semble être Mokhtar Belmokhtar qui demeure insaisissable malgré d’intenses recherches des services de sécurité dans le Sahara algérien, jusqu’au Mali et au Niger. Belmokhtar aurait réussi à réunir sous sa bannière des « irréductibles » de ce mouvement survivant grâce aux contributions des contrebandiers et des trafiquants de drogue. En 2003, des membres des services algériens de sécurité avaient fait le déplacement au Mali à la recherche de Belmokhtar, décrit dans un avis de recherche comme « un individu armé, dangereux, violent et suicidaire ». Alors que la violence imputée aux islamistes armés a fait plus de 100.000 morts depuis 1992 et persiste encore, il n’en resterait encore en activité qu’entre 300 et 500, selon le chef de la police algérienne Ali Tounsi.

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