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Algérie : les partielles entachées d’irrégularité

Les grands électeurs algériens étaient, jeudi dernier, aux urnes. Il s’agissait du renouvellement des deux tiers du Sénat algérien. En raison d’éléments manquants, toutes les cartes étaient brouillées. Le FFS (Front des forces socialistes) majoritaire au sein des assemblées locales algériennes avec 157 sièges a boudé les urnes et le PT (Parti des travailleurs) ne s’y est pas présenté. En sus de la liste des indépendants, cinq formations politiques ont donc participé à ces élections : le FLN (Front de libération nationale), le RND (Rassemblement national démocratique), le MSP (Mouvement de la société pour la paix), le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et El-Islah.
Selon les résultats officiels, la victoire est allée au FLN qui a postulé dans les 48 wilayas et obtenu 29 sièges, suivi du RND qui a présenté des candidats dans 45 wilayas et a eu 12 sièges. Le RCD s’en est sorti avec un seul siège et les deux principaux partis islamistes ont subi un cuisant échec. Le MSP qui avait postulé dans 16 wilayas s’est contenté de 3 sièges et El-Islah, qui s’est présenté dans 37 wilayas, n’a remporté aucun siège. Les indépendants ont eu plus de chance, ils ont eu 3 sièges. Ce scrutin indirect a connu la participation de 14.721 votants des 15.879 électeurs inscrits.
Le FLN a accueilli avec une grande satisfaction le résultat enregistré même si, selon son porte-parole, Saïd Bouhadja, il aurait pu obtenir plus vu le nombre de leurs élus locaux. En raison des 10 sièges qu’il possède déjà, le FLN porte ainsi sa représentation à 39 sénateurs sur 144. Le RND, deuxième par le nombre des sièges remportés, se retrouve avec 30 sénateurs dans la Chambre haute du Parlement algérien. Seddik Chihab, sénateur RND et vice-président du Sénat estime que le Rassemblement a perdu des sièges avec des différences variant entre 13 voix à Alger et 3 ou 5 voix dans d’autres villes. Il a, toutefois, assuré que le RND est sorti plus renforcé et plus optimiste pour affronter les élections législatives d’avril prochain.
Autant de résultats qu’il faut prendre avec précaution. Le Conseil constitutionnel algérien a, en effet, proclamé lundi, les résultats officiels du scrutin et décidé «le rejet de facto par l’annulation des résultats de l’élection qui s’est tenue dans les wilayas de Djelfa (RND) et Constantine (FLN), du fait de l’atteinte à la régularité des opérations de vote». Il n’en demeure pas moins que ces résultats ne pourront changer la donne. Désormais, la majorité revient au «tiers présidentiel». Pour ce qui est de la présidence du Conseil de la nation, le nom du prochain titulaire du perchoir sera connu la semaine prochaine lors de la première séance plénière.

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