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Banques : C’est parti pour l’enquête parlementaire

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Les députés se sont réunis pour la première fois ce mardi à la Chambre des représentants

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Les députés ont déjà esquissé un premier plan d’action à travers des visites de terrain auprès de la tutelle, à savoir le ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration en plus de Bank Al-Maghrib sans oublier la TGR.

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C’est parti pour la mission d’information parlementaire sur les banques et organismes assimilés. Il y a quelques semaines, la commission des finances de la Chambre des représentants avait en effet décidé de mettre en place une mission d’information sur le secteur bancaire. Mardi, ladite commission a tenu sa première rencontre pour fixer les priorités et déterminer les données et rapports qui seront épluchés tout au long de la mission d’information. Il faut préciser que les députés ont déjà esquissé un premier plan d’action à travers des visites de terrain auprès de la tutelle, à savoir le ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration en plus de Bank Al-Maghrib (BAM) sans oublier la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Parmi les organismes figurant sur la liste des visites des parlementaires, il y a également le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), la Caisse centrale de garantie (CCG) ainsi que les différents établissements bancaires. Pour rappel, l’annonce de la mission parlementaire avait été faite quelque temps après l’ouverture de la session parlementaire d’automne en octobre dernier. Une ouverture marquée notamment par un discours royal.

Le Souverain avait, dans ce sens, abordé la question du financement de l’économie. «Le Maroc, Dieu soit loué, dispose d’un secteur bancaire alliant robustesse, dynamisme et professionnalisme ; autant d’atouts qui lui permettent de soutenir la résilience et le développement de l’économie nationale. Par ailleurs, le système financier marocain fait l’objet d’un contrôle rigoureux de la part d’institutions nationales indépendantes, hautement qualifiées. Aussi la crédibilité du secteur bancaire, la confiance dont il jouit s’en trouvent, elles, renforcées, à l’échelle nationale comme à l’extérieur. Son niveau d’évolution lui a permis d’investir dans nombre de pays étrangers, notamment en Afrique. Pourtant, certaines catégories de la population, qui le considèrent comme un organisme ne recherchant qu’un profit immédiat et sans risque, en ont une perception négative», avait indiqué le Souverain. Et de poursuivre : «Aussi exhortons-Nous le secteur bancaire national à un engagement plus ferme, à une implication positive plus vigoureuse dans la dynamique de développement que connaît notre pays. Cet effort doit porter spécifiquement sur le financement de l’investissement, l’appui aux activités productives, pourvoyeuses d’emplois et génératrices de revenus». Depuis le discours royal puis l’annonce de la mission d’information parlementaire sur les banques, plusieurs événements importants avaient eu lieu. Ainsi, les banques et les deux Chambres parlementaires avaient organisé, fin janvier, un séminaire sur le financement de l’économie. L’événement avait connu la participation de Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, ainsi que Mohamed Benchaâboun, ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration.

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM), et Othmane Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) étaient également présents. Mais l’événement qui avait marqué les esprits ces dernières semaines est sans nul doute le lancement du programme intégré d’appui et de financement des entreprises. Un programme s’articule autour de trois principaux axes, à savoir le financement de l’entrepreneuriat, la coordination des actions d’appui et d’accompagnement de l’entrepreneuriat au niveau des régions et l’inclusion financière des populations rurales.

Dans le cadre de ce programme, le secteur bancaire avait décidé de plafonner à 2% le taux d’intérêt, ce qui représente le plus bas taux jamais appliqué au Maroc. Concernant le monde rural, le plafond sera de 1,75% et ce malgré le «risque crédit» plus élevé du fait de l’étroitesse du marché, la sensibilité aux aléas climatiques et aux fortes variations des prix des produits agricoles. Justement, les taux d’intérêt figurent parmi les sujets qui seront traités par les députés. Reste à connaître les résultats de la mission parlementaire. Des sources promettent des premiers résultats au cours des prochains mois. Affaire à suivre.

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