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Benaïssa à Beyrouth pour discuter de paix

A la veille de la réunion du Conseil de sécurité pour discuter du projet de résolution franco-américain, les ministres arabes des Affaires étrangères se sont empressés d’exprimer, lors d’une rencontre à Beyrouth, leur soutien au plan de paix proposé par le Liban pour mettre un terme au conflit qui oppose Israël au Hezbollah depuis plus de trois semaines. Initiée par le Conseil ministériel de la Ligue arabe, la réunion, qui s’est tenue hier au siège du gouvernement libanais, était destinée à contrecarrer le projet de résolution franco-américain. Accueilli «très favorablement» par Israël, ce projet a été rejeté par le gouvernement de Fouad Siniora pour la raison (évidente) qu’il ne prévoit pas le retrait de l’armée israélienne hors des frontières libanaises. Tsahal, faut-il le rappeler, s’échine depuis bien des jours à construire un « couloir de sécurité » sur plusieurs kilomètres de la frontière libanaise. Le projet de résolution franco-américain est donc venu cautionner le plan israélien, au détriment du droit du Liban à exercer sa pleine souveraineté sur son territoire. La réunion des ministres arabes des AE est intervenue au bon moment pour appuyer la position du Liban, à la veille de l’examen du projet franco-américain au Conseil de sécurité. Une délégation de la Ligue arabe, composée de son SG, Amr Moussa, et du ministre des AE du Qatar, devait, par ailleurs, se rendre hier à New York afin de tenter d’obtenir une modification du projet de résolution franco-américain. Le plan du gouvernement libanais appelle, en effet, à un cessez-le-feu immédiat, à un accord en vertu duquel le Liban et Israël s’engagent à libérer les détenus sous l’égide de la Commission internationale de la Croix-Rouge, au retrait de l’armée israélienne au-delà de la ligne bleue et au retour des déplacés. Le «Plan Siniora», qui a recueilli l’adhésion de toutes les factions libanaises, stipule également de renforcer la présence, dans le Sud-Liban, des forces onusiennes (UNIFEL) en vue d’accomplir leur mission humanitaire dans les conditions requises. Mais ce plan, révélé par le Premier ministre, Siniora, lors de la conférence de Rome, n’avait pas satisfait les appétits de l’Etat hébreu, et encore moins les attentes des Etats-Unis, qui avaient accordé leur feu vert au Tsahal pour lancer, depuis le 12 juillet dernier, une guerre qui a été trop lourde de conséquences humanitaires. Plus de trois semaines après le déclenchement de cette guerre, les Etats-Unis, pressés par l’Union européenne, envisagent de lancer une mission diplomatique dans le but de faire cesser les hostilités. Mais cela ne saurait se faire au détriment d’un pays souverain.

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