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Bendidi à la tête de l’ONA

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C’est désormais Saâd Bendidi qui veillera à la destinée du premier holding privé du Royaume SNI, contrôlant depuis peu le holding ONA. Il prendra ses fonctions à partir de la seconde semaine de janvier 2005. Après avoir piloté avec succès la fusion des deux géants d’assurances RMA et Al Wataniya, donnant ainsi naissance au premier assureur du Maroc RMA-Watanya, M. Bendidi est appelé à relever un autre challenge de taille. Sa feuille de route est d’assurer le développement du premier holding national, après la métamorphose structurelle opérée, donnant ainsi naissance à des champions nationaux.
Pour réaliser ce projet, Saâd Bendidi ne manque pas de talents. Sa compétence et sa technicité forcent le respect de la communauté financière. A 45 ans, cet ingénieur de l’école des arts et manufactures de Paris, de Sciences Po et d’HEC, a un parcours des plus respectables. Il était l’un des 14  » think-tank  » auprès de SM le Roi, Feu Hassan II. Ses débuts dans le domaine financier au Maroc ont été marqués par l’introduction d’un nouveau concept. Il fut à l’origine de l’introduction du métier de capital-risque au Maroc. La première entité du genre, la société Moussahama, est toujours l’une des plus innovantes en la matière. L’une de ses réalisations, et non des moindres, la création de la Regional Air lines.
Depuis qu’il a intégré le groupe Benjelloun, au côté de son président, le très charismatique Othman Benjelloun, la touche Bendidi est perceptible. Sous sa tutelle, la holding Finance.com, gérant les différentes participations du groupe a été créée. En plus, depuis que le groupe Benjelloun a investi le secteur des télécommunications, Saâd Bendidi en avait la charge. Sur tous les fronts, il était aussi partie prenante dans l’acquisition de l’assurances Al Wataniya.
À la tête de la SNI-ONA, Saâd Bendidi aura assurément d’autres défis à relever, succédant ainsi a Bassim Jaï Hokimi qui a accompli sa mission avec succès. M. Hokimi a bien terminé un cycle marqué par l’opération historique de rotation capitalistique. Grâce à sa culture financière poussée, un astucieux montage a permis au holding SNI de contrôler l’ONA. Aussi, la réorganisation des participations croisées dans le groupe a permis à l’ONA de bénéficier d’une capacité d’endettement importante pour financer ses projets d’avenir. Depuis, l’ONA ne fait pas dans la demi-mesure. En vue d’accroître la cohérence industrielle et opérationnelle des deux holdings ONA et SNI, un certain nombre de participations détenues par SNI sont cédées à ONA, notamment : Bimo, Sopriam, Sotherma, CMB Plastique et Mercure.com. Sous la tutelle de Bassim Hokimi, la BCM a pris le contrôle de la troisième banque privée du pays, Wafabank par l’acquisition auprès de Sopar, de 100% du capital d’OGM. Le nouvel ensemble, pèse lourd dans le paysage bancaire tant national que régional. Avec ses 25% du marché bancaire local, il devient le premier de la place et du Maghreb et se hissera au 8ème rang africain.
Dernièrement, Bassim Jaï Hokimi a inité un road-show à l’international. Après Paris, Madrid et Londres, une image du holding ONA, coté en Bourse, transparent et géré selon les standards internationaux, apparaît sans conteste comme un groupe marocain modèle, diversifié, ayant noué des partenariats avec des opérateurs internationaux reconnus pour leur expertise et leur professionnalisme. De toute manière, Bassim Jaï Hokimi restera administrateur de l’ONA ainsi que de ses filiales. De plus, il compte se consacrer au développement de projets personnels.

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