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Berlusconi boycotte ses télés

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Le revirement de dernière minute, confirmé à l’AFP par le groupe de chaînes privées Mediaset appartenant à la famille Berlusconi, est venu conclure une nouvelle journée de polémiques, au lendemain du "couillons" lancé par le chef du gouvernement à ceux qui ne voteraient pas pour pour lui aux législatives des 9 et 10 avril. "Le projet s’est révélé impossible car il aurait prêté à l’accusation de violation de la “Par Condicio”", la loi qui régit l’équilibre des temps de parole dans l’audiovisuel en campagne électorale, a expliqué Tony Capuozzo, animateur de l’émission d’actualité "Terra" de la chaîne Canale 5, qui aurait dû recevoir Silvio Berlusconi. Le président de Mediaset Fedele Confalonieri, un proche de Silvio Berlusconi, s’est insurgé contre cette annulation, considérant que la gauche préparait un véritable "régime" et qu’elle avait mené un "attentat à la liberté d’information" en montant une polémique pour empêcher l’émission.
Quelques heures plus tôt, Silvio Berlusconi avait annoncé à la surprise générale qu’il acceptait une invitation de Mediaset pour mercredi soir, affirmant aussi que Romano Prodi, chef de file de la coalition de centre-gauche, avait refusé de se confronter à lui. Le dernier duel entre Berlusconi et Prodi, diffusé lundi soir sur la télévision publique Rai Uno, devait être la dernière apparition sur un plateau des deux candidats. M. Berlusconi avait également promis il y a plusieurs semaines qu’il renonçait à une conférence de presse finale qu’il voulait se réserver après ce dernier duel. Mercredi, son annonce a suscité la réprobation de toute l’opposition, mais aussi de l’Autorité de garantie des communications (AGCOM) et a provoqué un mouvement de rebellion des journalistes de Canale 5. Le chef du gouvernement a multiplié les coups d’éclat, apparitions surprises et promesses ambitieuses pour monopoliser l’attention des médias sur sa personne durant la campagne électorale. Propriétaire avec sa famille de trois des sept chaînes nationales, Silvio Berlusconi a fréquemment été accusé d’utiliser son empire médiatique à des fins politiques. Sa législature a également été marquée par le limogeage de journalistes très respectés mais de moins en moins tendres avec lui, comme Enzo Biagi et Michele Santoro, chassés de la télévision publique Rai après avoir été désavoués publiquement par le chef du gouvernement. Son groupe Mediaset a été sanctionné par trois amendes de plusieurs centaines de milliers d’euros pour non-respect de la loi sur l’équité entre les candidats depuis le début de la campagne électorale.

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