Les partis de la majorité s’attaquent à un dossier plutôt sensible. Le Parti de la justice et du développement (PJD), le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Mouvement populaire (MP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) organisent aujourd’hui une journée d’étude au Parlement sur la problématique du chauffage dans les zones reculées.
«La journée d’étude est placée sous le thème «vers une stratégie nationale équilibrant les besoins en chauffage et les soucis écologiques», et est destinée à ouvrir un débat scientifique autour de la problématique du chauffage dans les zones reculées en explorant les formes de soutien nécessaires pour les populations dans ces zones afin qu’elles bénéficient de leur droit au chauffage», affirment les organisateurs.
L’événement connaît la participation de responsables gouvernementaux, des parlementaires ainsi que des experts dans le domaine. «La journée d’étude vise également à attirer l’attention sur la nécessité de diminuer le coût financier et écologique en mettant en lumière certaines expériences internationales consistant à trouver des solutions alternatives au bois de chauffage», ajoute la même source. Selon les responsables, le recours au bois a un impact très lourd d’un point de vue écologique. Des centaines d’hectares de forêts sont ainsi rasés chaque année pour satisfaire la demande du marché alors que les politiques de reboisement ne permettent pas de compenser les pertes d’une manière efficace. Face à une telle situation où le coût écologique est jugé trop élevé, la majorité compte ouvrir le débat concernant de nouvelles techniques de chauffage moins coûteuses, plus écologiques et mieux adaptées aux besoins des régions ciblées.
«Le besoin de chauffage ne peut en aucun cas justifier l’exploitation à outrance des ressources forestières à un moment où il est possible de garantir le droit au chauffage d’une manière suffisante à travers l’utilisation des énergies renouvelables à un coût très limité avec le recours en parallèle à des techniques architecturales adaptées», expliquent les organisateurs.
Reste à savoir si la journée d’étude permettra d’identifier de nouvelles pistes pour l’amélioration des conditions de vie des familles dans les zones montagneuses où les températures peuvent baisser sensiblement durant la saison hivernale. En dépit des dispositifs mis en place par les autorités consistant notamment à fournir des subventions, la situation reste difficile d’autant plus que l’impact environnemental est aussi important.