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Bush déclarera-t-il la guerre à l’Iran ?

En poussant les feux pour empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires,  les Etats-Unis emploient un langage diplomatique ressemblant de plus en plus à  celui tenu quand ils préparaient la guerre contre l’Irak. A Washington personne n’imagine encore sérieusement des colonnes de blindés  américains fonçant sur Téhéran à l’instar de ce qui était survenu en mars 2003  en Irak pour faire tomber le régime de Saddam Hussein dont les armes de  destruction massive s’étaient révélées être un mirage.
Lorsqu’on l’interroge sur cette possibilité, le chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice répond invariablement : "l’Iran n’est pas l’Irak. Je sais ce que les gens pensent. Mais les circonstances sont différentes". Malgré tout, les responsables américains semblent dans la position qu’ils  occupaient en 2002 : celle de champions du "statu quo" nucléaire à la recherche  d’un maximum de soutiens dans le monde pour défendre cette cause. Dans la crise nucléaire qui se précipite, aux Nations unies, l’Iran ayant  refusé de se plier aux injonctions du Conseil de sécurité, Washington multiplie  à nouveau les signes de frustration à l’égard de l’Onu.
Comme il y a quatre ans quand le président George W. Bush avertissait les  Nations unies qu’elles risquaient de devenir "inutiles" si elles ignoraient la  menace irakienne, l’administration républicaine américaine affirme que le  conflit avec l’Iran représente un nouveau test crucial pour l’Onu. "La crédibilité de la communauté internationale est en jeu, et nous devons choisir: nous pouvons soit passer de la parole aux actes quand nous disons que  l’Iran doit s’incliner ou nous pouvons laisser l’Iran continuer ses défis", a  déclaré dimanche Mme Rice sur la chaîne ABC. Confronté au refus de la Chine et de la Russie d’entériner des sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité, Washington s’efforce de bâtir une alternative à l’Onu comme il l’avait fait pour l’Irak. Washington encourage ses alliés à envisager leurs propres sanctions contre Téhéran, (embargo commercial, technologique, financier etc…). "Il est parfaitement possible qu’à un moment donné un groupe de pays décide  d’agir de concert si le Conseil de sécurité est impotent", affirme le numéro  trois du département d’Etat Nicholas Burns. "Il est important que ceux qui empêchent le Conseil de sécurité d’agir efficacement sachent que la communauté internationale trouvera un moyen d’exprimer son mécontentement aux Iraniens", dit-il.
Tout en déclarant chercher une solution diplomatique, les Etats-Unis refusent d’abandonner l’option militaire, et ils ont haussé le ton ces dernières semaines, accusant notamment Téhéran d’être le soutien numéro 1 du terrorisme dans le monde. Mais pour l’instant dans le monde islamique, Washington semble prêcher dans le désert, comme en témoigne la réplique sans équivoque du chef de la diplomatie pakistanaise Riaz Khan, venu il y a quelques jours à Washington pour des consultations. Interrogé sur l’Iran, il a déclaré à la presse : "En tant que voisin de l’Iran avec qui nous avons depuis de longue date de bonnes relations, nous ne leur souhaitons que du bien".

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