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Centrale de biogaz à Fès: Chabat et El Haiti se disputent la propriété

© D.R

Le ministère annonçait ces derniers jours l’inauguration de la nouvelle centrale électrique qui fournira les besoins en électricité de la capitale spirituelle à base de biogaz fabriqué à partir des déchets ménagers de la ville. Une cérémonie devait même avoir lieu avec la participation de la ministre mais coup de théâtre, Hamid Chabat intervient remettant en cause la démarche gouvernementale. Pour le secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI), la centrale de biogaz est «une marque déposée du Conseil de la ville».

Un communiqué du Conseil municipal de Fès est diffusé dans la foulée, le président du conseil de la ville n’y va pas par quatre chemins. Il accuse le gouvernement de «dérober» les réalisations de la ville. «Le gouvernement en la personne de la ministre déléguée chargée de l’environnement a distribué sans vergogne des invitations pour l’inauguration du projet, ce qui n’a pas manqué de provoquer l’étonnement de toute l’opinion publique de la ville y compris les propriétaires du projet», affirment les élus locaux. Et de poursuivre : «Nous ignorons de quelle inauguration on parle alors que le projet de production de l’électricité fonctionne déjà depuis un bout de temps. Nous nous interrogeons sur le rôle du gouvernement dans ce projet que l’Exécutif peine à reproduire dans d’autres villes».

Reste à savoir ce que pense le gouvernement de cette réaction de la part de la mairie de Fès. Si Hamid Chabat mène une opposition farouche au gouvernement, au Parlement notamment, c’est l’une des rares fois que ce bras de fer prend une telle tournure à un niveau local. Il faut préciser toutefois que le projet rentre dans le cadre du programme national de gestion des déchets ménagers. Il s’agit bien évidemment d’un programme gouvernemental. Il faut signaler que l’étude du projet de la centrale avait démarré en 2010.

A l’époque, un appui gouvernemental avait été sollicité. En l’absence de chiffre, du moins pour le moment, il est difficile de savoir si l’Exécutif a effectivement apporté un appui financier dans la construction de la centrale. Une chose est sûre cependant, ce nouveau bras de fer occulte la prouesse technologique et environnementale effectuée avec l’entrée en activité de la nouvelle centrale électrique. Fonctionnant au biogaz généré à partir des déchets ménagers de la ville, la centrale représente une première au Royaume. Le projet doit notamment apporter des solutions aux défis environnementaux à une échelle locale, liés notamment aux activités oléicoles et de l’artisanat comme les fours des poteries.

D’un point de vue technique, il faut préciser que la décharge contrôlée intercommunale de Fès qui reçoit 800 tonnes/jour de déchets ménagers, est équipée d’une torchère fermée d’une capacité de 2.000 m3/h et d’un générateur d’un mégawatt.

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