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Classement «e-gouvernement 2016»: Le Maroc perd trois places

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Le plan élaboré en 2013 par le Conseil économique, social et environnemental pour le modèle de développement des provinces du Sud a eu des échos positifs. A ce propos, les auteurs du rapport mettent en lumière les avancées «d’un nouveau projet de politique de développement durable».

Sur 193 pays, le Maroc arrive à la 85ème position du classement «e-gouvernement» 2016. C’est ce qui ressort du 9ème rapport du département des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales. Ce rapport qui paraît tous les deux ans est cette année sous le thème «E-Gouvernement en faveur du développement durable». Le Maroc semble cette fois déclassé. Alors qu’il avait gagné 38 places lors du classement de 2014 (82ème rang), il en perd cette année trois.

Le rapport qui vient d’être publié a tiré le signal d’alarme sur la fracture numérique tout comme les difficultés d’accès aux services administratifs, qui existent dans certains pays. Et ce malgré les efforts d’investissements réalisés, ce manque à gagner persiste.

E-participation : Le Maroc est leader en Afrique

En ce qui concerne l’indice de «e-participation» le Maroc est leader en Afrique, il a donc gardé la 17ème place. Cette place lui accorde une note de performance «très élevée». Ainsi, parmi les 50 pays performeurs en 2016, le Maroc est classé au même rang qu’Israël, la Lituanie, le Monténégro et la Serbie, loin devant la Tunisie qui occupe la 43ème place. En 2016, le Royaume-Uni occupe la tête du classement, suivi du Japon. En outre, le plan élaboré en 2013 par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour le modèle de développement des provinces du Sud a eu des échos positifs. A ce propos, les auteurs du rapport mettent en lumière les avancées «d’un nouveau projet de politique de développement durable. Celui-ci réunit chercheurs, population et acteurs publics, qui ont pour objectif de prendre en compte les aspirations des provinces du Sud et la création d’emplois».
Pour rappel, le plan a proposé notamment la propulsion d’une nouvelle dynamique de croissance et des pôles de compétitivité régionaux dans le cadre de la bonne gouvernance.

Services en ligne : Du chemin reste à faire

S’agissant des services en ligne, le Maroc est mis en avant. Ainsi, le Royaume est parmi les pays où l’indice est «élevé», aux côtés d’États comme la Belgique, la Hongrie et l’Inde.
A titre indicatif, ce rapport très attendu par les observateurs, les autorités publiques et les professionnels du secteur des TIC, met en exergue la performance du «e-governement» pour les 193 pays des Nations Unies en se basant sur l’indice EGDI qui permet de mesurer la capacité des administrations à utiliser les technologies de l’information dans les services fournis par les administrations publiques. De même, il englobe la performance des infrastructures liées aux services de télécommunications comme les services de téléphonie mobile.

En outre, l’indice passe au peigne fin les performances ainsi que l’efficacité de tous les secteurs clés, à savoir : l’éducation, la santé, la sécurité sociale, les finances, et l’environnement. Il prend en compte les stratégies et les plans déployés par les autorités publiques. Cette rétrospective globale est scindée en cinq chapitres relatifs à la transparence, le niveau «e-participation» des citoyens, l’avancement des services en ligne et la fracture numérique.

A ce titre, la réalisation de ce rapport a nécessité le concours d’experts des Nations Unies, qui se sont réunis avec les autorités des pays concernés par l’indice, y compris le Maroc. L’objectif étant d’analyser les politiques de développement à travers le monde et le niveau de réalisation des projets mis en place. Le rapport conclut que cet indice est un outil qui permettra «aux gouvernements, décideurs, acteurs de la société civile, chercheurs et acteurs du secteur privé de mieux comprendre le lien étroit entre l’utilisation du e-gouvernement et un meilleur service public». Dans leurs conclusions, les auteurs du rapport pressent les pays de fournir plus d’efforts en matière de service en ligne. Ils ajoutent que «l’Agenda 2030 pour un développement durable » ne peut tenir la route sans une politique «inclusive et effective de l’administration publique».

Leila Ouchagour
(Journaliste stagiaire)

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