C’est en substance ce qui transparaît du dernier conseil administratif de la CNSS, dans lequel a été dévoilé le bilan de la Caisse pour l’année sortante, ainsi que plusieurs chiffres qui démontrent une résilience certaine, malgré les déconvenues cumulées suite à l’inversion de la pyramide des âges au Maroc. Ainsi, l’allocution de Abdesslam Seddiki, ministre de l’emploi et des affaires sociales, a été révélatrice à plus d’un titre. Selon le ministre de tutelle, la CNSS a vu le nombre des entreprises qui lui sont affiliées grimper à 181.644 à fin septembre 2015. Le nombre de salariés cotisant à la Caisse est de fait passé à 3,1 millions, tandis que le total des pensions a culminé à 14,73 milliards de dirhams.
Les assurances maladies obligatoires ont, quant à elles, atteint les 2,8 milliards de dirhams à l’heure où le nombre des assurés a totalisé les 4,9 millions. Et si ces chiffres ont été réalisés, c’est grâce à une panoplie de réformes salutaires déployées depuis 2014. La couverture sociale a, en effet, bénéficié d’une remise à niveau tous azimuts des textes de lois régissant différentes procédures administratives.
Simultanément, de nouvelles dispositions ont été prises, à l’instar de l’indemnité suite à la perte d’emploi, l’élargissement de la couverture médicale ouverte aux soins dentaires ou encore l’exonération des entreprises quant aux frais de retard liés à leur cotisation… Allant plus loin encore, un projet de loi déposé le 27 avril dernier prévoit d’indemniser aussi les travailleurs indépendants à l’instar des artisans et autres.
A terme également, la couverture sociale devra être élargie aux professionnels du transport routier qui travaillent à leur propre compte.